Thèse soutenue

Syndicalisme : « l’impersonnel » à l’épreuve. Le cas d’une section départementale du SNUIPP-FSU.

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Auteur / Autrice : Cécile Briec
Direction : Yves Clot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie du travail
Date : Soutenance le 14/10/2013
Etablissement(s) : Paris, CNAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Abbé Grégoire (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur le travail et le développement (2007-... ; Paris)
Jury : Président / Présidente : Dominique Lhuilier
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Ughetto
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandrine Caroly, François Daniellou

Résumé

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Cette thèse propose d’explorer, à partir d’une intervention réalisée dans un milieu de travail non ordinaire, celui d’une section départementale d’un syndicat, les spécificités de la dimension impersonnelle du « métier » de syndicaliste.L’intervention s’est déployée selon la perspective méthodologique et méthodique propre à la clinique de l’activité, auprès d’un collectif de militants d’un syndicat des enseignants du premier degré qui ont pris pour objet d’analyse une part de leur activité syndicale. Cette intervention, tant dans son déroulement que dans le contenu des analyses co-produites par les militants, a été particulière. Après un examen de la littérature relative à des travaux qui s’intéressent au syndicalisme analysé comme une activité et à des métiers exercés dans le secteur social, cette particularité s’est précisée et s’est constituée en objet de recherche. Elle concerne l’une des quatre dimensions du « métier » de syndicaliste, la dimension impersonnelle. Les analyses du matériau issu des autoconfrontations croisées ont permis de montrer que cette dimension est floue et « in-discutée ». Nous avons alors avancé l’hypothèse que cette « in-discussion » pourrait s’expliquer par des contradictions qui traverseraient les principes fondateurs du syndicat. Ces particularités de la dimension impersonnelle du « métier » de syndicaliste ont aussi des conséquences sur les autres dimensions du métier ce qui nous a conduit à interroger l’usage du mot « métier » pour évoquer l’activité syndicale. La réflexion se prolonge alors par une discussion de la conceptualisation de la dimension impersonnelle du métier en clinique de l’activité. Alors qu’elle est souvent définie de manière imprécise comme ce qui relève indifféremment de la prescription, des tâches ou des fonctions, il est proposé de concevoir cette dimension comme un rapport entre des buts et des moyens donnés par l’organisation. Le travail réalisé sur les spécificités de la dimension impersonnelle du « métier » de syndicaliste permet également de préciser la notion de but : elle contiendrait distinctement des buts généraux et des buts issus de l’organisation du travail.