Goethe, Musil, Svevo, de l'universalisme heureux à l'indétermination malheureuse
Auteur / Autrice : | Emmeline Céron |
Direction : | Philippe Chardin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures Comparées |
Date : | Soutenance le 03/12/2012 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Interactions culturelles et discursives (Tours) |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Rachel Hermetet |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Douzou | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Dethurens |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La confrontation des utopies et de la Weltanschauung goethéennes avec les différents modes d’expression, dans les œuvres de fictions de Robert Musil et d’Italo Svevo, de la crise de la conscience européenne du début du XXème siècle et la rencontre, notamment, de l’âge d’or du roman de formation « heureux » qu’incarne l’œuvre de Goethe et de l’indétermination qui caractérise les œuvres de Svevo ou de Musil, permettent de mesurer l‘évolution de la conception de l’individu et du processus d’individuation ainsi que de sonder la nature des nouveaux enjeux qui accompagnent la permanence de préoccupations telles que les questions du Moi, de destin et de hasard, de morale, ou d’esthétique. D’autre part, il s’agit d’observer comment les idéaux et fantasmes mythiques (tentations faustiennes, désir de savoir absolu, idéal communautaire, mythe de l’androgyne primordial) qui habitent déjà la spiritualité goethéenne retrouvent une place dans le contexte crépusculaire de la crise européenne de l’individualité ou dans la figuration littéraire d’un monde en déclin, sans échapper cependant au caractère lucide et ironique des plumes respectives de Musil et de Svevo.