Thèse soutenue

Politiques familiales, activité professionnelle et fécondité en Hongrie et en France : différences de mentalités et de comportements

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Auteur / Autrice : Zsuzsanna Makay
Direction : France PriouxPéter Őri
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Démographie
Date : Soutenance le 04/10/2012
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : María-Eugenia Cosío-Zavala
Examinateurs / Examinatrices : France Prioux, Péter Őri, María-Eugenia Cosío-Zavala, Cécile Barbary, Ariane Pailhé
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Barbary, Ariane Pailhé

Résumé

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Cette thèse compare deux pays dont les niveaux de fécondité sont très différents et se pose la question de savoir dans quelle mesure les dispositifs des politiques familiales, et notamment les mesures qui permettent aux femmes de concilier activité professionnelle et vie familiale expliquent cette différence. Les deux pays ont en effet en commun de consacrer proportionnellement un même pourcentage de leur PIB pour soutenir les familles. Or la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle est différemment soutenue. Tandis qu’en France les dispositifs et les modes de gardes pour les enfants d’âge préscolaire permettent une rapide reprise de l’activité professionnelle pour les femmes après une naissance, en Hongrie c’est une longue interruption de cette activité qui est soutenue avec les allocations-interruption. Ce système, hérité des années 1960-1990 influence la durée de l’inactivité des femmes qui est en moyenne de 4,7 ans après une naissance. Les mentalités soutiennent d’ailleurs ce mode de fonctionnement puisque les normes sociales préconisent en Hongrie la garde maternelle avant l’âge de trois ans des enfants. Ces normes sont toutefois en train de changer, les femmes jeunes étant plus permissives et souhaitant travailler plus rapidement après une naissance. La quasi obligation de quitter le marché du travail après une naissance a comme résultat que le statut professionnel influence significativement la réalisation des intentions de fécondité en Hongrie tandis qu’en France, en conséquence d’une plus grande neutralité des politiques familiales, le statut professionnel joue moins sur ces intentions dont la réalisation est d’ailleurs plus fréquente.