Thèse soutenue

Permanence et mutations du secret médical

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Éric Faucompré
Direction : Cyril Clément
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit médical
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis2000-....)

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Sous des apparences de simplicité, le secret médical professionnel est malaisé à cerner, les textes se révélant parfois incertains, la jurisprudence souvent contradictoire et les commentateurs généralement divisés. La loi du 4 mars 2002 en annonçant une évolution majeure du secret médical, déplace le devoir au silence du médecin sanctionné par le Code pénal vers un droit du patient garanti par le Code de la santé publique. Ce droit, rendu au malade, peut être aussi celui du tiers ; si le secret est unique quant à son objet, l’état de santé du patient, il est dual quant à ses sujets, le patient et le médecin et multiple quant à sa circulation entre le patient, le médecin et tous ceux qui ont intérêt à le connaitre. L’irruption du tiers dans le partage du secret peut conduire à faire primer l’intérêt légitime du destinataire de l’information sur celui du patient et apparaît donc comme une question majeure à venir et la plus difficile à éclaircir. La tyrannie de la transparence et les impératifs d’une société moderne conduisent probablement à l’affaiblissement inéluctable de tous les secrets. Le consentement à l’acte thérapeutique suppose la confiance qui dépend du secret. Si le législateur choisit de ruiner le secret professionnel et peut être le secret médical, il prend alors le risque d’anéantir dans le médecin, la confiance publique comme celle du particulier, portant ainsi une atteinte irrémédiable à la santé publique et donc à l’intérêt fondamental des malades, celui d’être soignés.