Thèse soutenue

Quantification du couplage au long de la subduction chilienne

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Auteur / Autrice : Marianne Metois
Direction : Christophe VignyAnne Socquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géophysique
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris 7

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La subduction chilienne entre les plaques Nazca et Amérique du Sud est un laboratoire d'exception pour étudier l'accommodation de la convergence sur l'interface de subduction. La mesure par GPS de la déformation de la plaque supérieure pendant la phase intersismique permet de quantifier l'intensité du blocage via le coefficient de couplage cinématique. Il peut être déterminé en utilisant un modèle type "backslip". Ici, nous déterminons sa valeur sur la subduction chilienne (18-38°S) et analysons ces variations en relation avec la segmentation sismotectonique. Les vitesses intersismiques collectées depuis 1990 ont été combinées et de nouvelles données GPS ont été acquises sur des réseaux installés ou rénovés depuis 2009. Cet effort instrumental et le travail de taitement des données conduit à un jeu de vitesses intersismiques sur plusieurs centaines de points. Ces données ont été utilisées pour élaborer une carte précise du couplage. La distribution de couplage montre des variations latérales et en profondeur et dessine une segmentation de la marge. Les segments fortement couplés semblent corrélés aux ruptures historiques et les intersegments découplés semblent se comporter comme des barrières. Le séisme de Maule du 27 février 2010 a permis de proposer un lien entre le couplage apparent et le comportement mécanique de l'interface. Il semble possible d'utiliser les cartes de couplage pour estimer l'aléa sismique au Chili. Nous apportons un éclairage nouveau sur la lacune du Grand Nord Chili. Les régions de l'atacama, du Paranal et du Loa correspondent à des zones fortement couplées et sont susceptibles de produire un grand séisme de subduction.