Thèse soutenue

Les représentations collectives de l’événement-catastrophe : étude sociologique sur les peurs contemporaines

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Auteur / Autrice : Bertrand Vidal
Direction : Patrick TacusselJean-Martin Rabot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 07/12/2012
Etablissement(s) : Montpellier 3 en cotutelle avec Universidade do Minho (Braga, Portugal)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire d'études et de recherches en sociologie et en ethnologie de montpellier
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Patrick Tacussel, Jean-Martin Rabot, Denis Jeffrey, Philippe Combessie, Moisés de Lemos Martins
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Jeffrey, Philippe Combessie

Mots clés

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Résumé

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Lorsque les désastres et les catastrophes apparaissent comme des traits marquants de l’existence sociale et collective, notre vision/conception du monde, tant esthétique que cognitive, se voit interpellée, voire prise à défaut. Le monde contemporain est traversé par une crise de nos certitudes de maîtrise de la nature et de la société, crise paradoxale puisqu’elle s’enracine dans nos immenses pouvoirs de transformation, ceux-là mêmes qui entretenaient nos espoirs de progrès et dont les conséquences imprévues nourrissent aujourd’hui nos appréhensions et nos peurs collectives. A travers un regard sociologique, cette recherche interroge le poids des imaginaires sociaux sur la production de l’événement-catastrophe, et, en retour, l’influence de cette dernière sur les opinions, les attitudes et les comportements de prévention du danger et les représentations sociales de la sécurité. Construit sur un corpus d’une dizaine de catastrophe (de la tempête de décembre 1999 en Europe de l’Ouest à la catastrophe de Fukushima en 2011), et soutenu par un travail de terrain (presse, littérature, cinéma, jeux-vidéo mais aussi groupes de préparation aux désastres), ce travail fait apparaitre l’efficience de l’archétypologie durandienne et dévoile de la réactivation d’anciens mythes et l’apparition de nouveaux récits dans le complexe sociétal, introduisant alors une idée neuve en Occident : notre époque est fascinée par sa puissance mais aussi terrifiée par un avenir dans lequel elle ne sait plus lire que des promesses de déclin.