Eléments pour une théorie psychanalytique sur le comédien
Auteur / Autrice : | Guido Alejandro Reyna |
Direction : | Gérard Wajcman, Gérard Miller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychanalyse |
Date : | Soutenance en 2011 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Résumé
Selon la formule lacanienne qui veut que l’artiste précède le psychanalyste, cette thèse situe l’acte du comédien interprétant la théorie et la clinique psychanalytique, et non l’inverse. Il est question de la manière dont la fonction du comédien est fabriquée, à la lumière des trois questions kantiennes : « que puis-je savoir ? », « que dois-je faire ? », « que m’est-il permis d’espérer ? » ; et par la mise en place du Paradoxe sur le comédien de Diderot comme une grille de lecture possible à la question de la division subjective et ses incidences sur une clinique différentielle dans le champs analytique. Un autre axe est celui de la place du corps dans la pratique de l’acteur, aussi bien de par la valeur paradigmatique quant à la présence « réelle » (dans laquelle s’embraye le lieu du sujet – via le personnage), que de son emprise sous la fonction du regard (la pulsion scopique, le stade du miroir, l’ordre imaginaire), ainsi que sous les effets du texte (le corps marquée par le signifiant, le discours de l’Autre, l’inconscient articulé comme un langage, la parole pleine et la parole vide). Compte tenu de la manière singulière dont chaque comédien entend exercer sa praxis et transmettre son art, au dé-là de sa formation technique et des ses présupposés esthétiques, est proposée une sorte de mathème du métier qui « mettrait en scène » la façon dont, dans la méthode psychanalytique, la généralité théorique vient à se reformuler constamment dans la singularité de « l’un par un ». Tous ces arguments se trouvent ici articulés, avec la notion d’ « extimité », dans la pratique du théâtre en appartement.