Thèse soutenue

Barrès et la culture allemande (littérature et philosophie)

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Auteur / Autrice : Mihaela Aura Dolcianu
Direction : Jean-Michel Wittmann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 12/11/2011
Etablissement(s) : Metz
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Perspectives Interculturelles : Ecrits, Médias, Espaces, Sociétés (PIEMES) (Metz-Nancy)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ECRITURES - Centre de Recherche «écritures» (Metz)
Jury : Président / Présidente : Frank Wilhelm
Examinateurs / Examinatrices : Yves-Michel Ergal, Pierre Halen

Résumé

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Dans le contexte de la Belle Époque, dans une période où la France est obnubilée par l’idée de la Revanche contre l’Allemagne, la culture allemande, c’est-à-dire en premier lieu sa littérature et sa culture, suscite des réactions ambivalentes chez les écrivains français qui voient dans les penseurs et dans les poètes allemands, tantôt des adversaires et tantôt des modèles, quand ils ne les perçoivent pas simultanément de façon antagoniste. Le cas de Maurice Barrès apparaît de ce point de vue particulièrement représentatif. Lecteur enthousiaste de Goethe, de Schiller, de Heine notamment, Barrès a subi leur influence tout en s’efforçant de prendre ses distances par rapport à eux, comme en témoignent ses propres romans. Il en va de même avec les philosophes allemands, tout particulièrement Kant, Schopenhauer et Nietzsche, eux aussi évoqués non seulement dans les Cahiers de Barrès, mais aussi dans ses romans. L’exemple de Barrès, sa trajectoire qui doit se lire sur un double plan, littéraire et politique, permet donc d’éclairer les enjeux de cette relation essentiellement ambiguë et les ressorts qui peuvent l’expliquer, comme s’efforce de le montrer cette thèse, soucieuse d’étudier la mise en question de la littérature et de la philosophie allemandes dans l’oeuvre de Barrès, tout en restituant le contexte historique, idéologique et culturel qui permet de la comprendre : cette double perspective permet dès lors de mieux distinguer la complexité des rapports culturels et littéraires entre la France et l’Allemagne à la Belle Époque, et de percevoir de façon plus nuancée la position et la pensée de Barrès, parfois caricaturées