Redistribution du bore et de l'arsenic implantés dans le silicium : apport de la sonde atomique tomographique
Auteur / Autrice : | Michel Ngamo Toko |
Direction : | Kaouther Kétata, Philippe Pareige |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique. Sciences des matériaux. Microélectronique |
Date : | Soutenance en 2010 |
Etablissement(s) : | Rouen |
Résumé
L'augmentation des niveaux de dopages dans les extensions de source et de drain des transistors à effet de champ MOS est nécessaire à la miniaturisation des composants à semi-conducteurs. Les défauts créés par l'implantation ionique, technique principale de dopage des semi-conducteurs, entraînent au cours du recuit thermique l'apparition de phénomènes indésirables tels que la formation d'amas inactifs de dopants et la ségrégation de dopants aux interfaces avec des diélectriques. La sonde atomique tomographique assistée laser, technique récente, a été utilisée pour l'étude de la redistribution de l'arsenic et du bore dans le Si. Cette technique a été comparée à des techniques plus conventionnelles comme la spectrométrie de masse à ionisation secondaire (SIMS) ou la microscopie électronique à transmission (MET). Nous avons étudié dans la première partie, la redistribution du bore implanté à forte dose dans le silicium avant et après recuit thermique à 740°C. Des amas de bore de tailles nanométriques encore dénommés BICs (Boron Interstitials Clusters) ont été mis en évidence dans le silicium. Parallèlement à ces amas, un ordre à courte distance a également été révélé avant et après recuit thermique par des techniques statistiques et relié à la désactivation électrique. Dans la deuxième partie, la redistribution de l'arsenic dans le silicium et sa ségrégation à l'interface Si/SiO2 ont été étudiées. Un ordre à courte distance a été mis en évidence dans les échantillons implantés et recuits (900°C) ainsi que pour des échantillons dopés par épitaxie et reliée aux mesures électriques. La ségrégation de l'arsenic à l’interface Si/SiO2, étudiée dans des conditions d'équilibre, a permis de mettre en évidence par SAT la forte accumulation d'arsenic (9% de la dose implantée) à l'interface en bon accord avec la technique de spectroscopie de fluorescence-X à incidence rasante (GI-XRF). Des mesures électriques de « Spreading Resistance Profiling » (nano-SRP) ont montré un très faible niveau d'activation de l'arsenic ségrégé.