Thèse soutenue

La parole intempestive du Sujet de l'éducation : cas d'école pour contribuer à une rhétorique de l'inconscient

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Auteur / Autrice : Claire Hintzy
Direction : Michel Vial
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence2000-....)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011)
Jury : Président / Présidente : Jacques Ginestié
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Bernard Paturet
Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Hatchuel, Marie-Anne Paveau

Mots clés

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Résumé

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La parole intempestive à l'École, celle venue à l'esprit de l'élève, recouvre des formes variables susceptibles de contribuer à l'analyse psycho-linguistique de la diversion. Au regard de l'activité évaluative de l'enseignant, elle est d'abord repérée par le chercheur comme un dit du sujet apprenant, lequel existerait sans gravité apparente, en reste de la situation de classe, et sans effets sur celle-ci. Ce peut être un commentaire traité comme inutile, malvenu ou hors propos, alors qu'il est pourtant clairement audible, public et avancé par association. Qu'en dire alors, et qu'en faire ? Quand et pourquoi l'investir ? En deça d'un discours apparemment tenu au hasard par l'enfant, peut-il être une question dérangeante ou inattendue pour l'institution, qui soulèverait des enjeux vifs pour lui dans son milieu ? Il s'agit de considérer que le temps du dire est le temps de l'apparaître du sujet dans la classe. Ce dernier n'est pas docile ; il échappe parfois à la conscience même du sujet locuteur, ici l'élève scolarisé en maternelle, en élémentaire ou au collège. L'enseignant est donc engagé dans un lecture de la situation vécue avec ce que la psychanalyse appelle le "négatif". Cherchant, durant plusieurs mois, à accueillir les commentaires des enseignants confrontés, par détour, à une relecture de ces situations de recherche, il sera soutenu que l'intempestif ne laisse pas si indifférent qu'il n'y parait les figures d'autorité formées aux phénomènes de transfert et à la nécessité éducative. Car l'enseignant perçoit subrepticement que l'enfant parle aussi avec les émotions et les images qui l'animent, qui l'agissent. La parole intempestive devient alors, dans certaines conditions, une opportunité éducative, aux limites d'un questionnement actuel de la relation pédagogique et des savoirs engagés dans l'apprentissage. Elle permet d'interroger la pulsion épistémophilique dans la parole répétitive ou inattendue du sujet apprenant, et de reconnaître, au quotidien, l'inactualité des transferts (relationnels et d'apprentissage).