Un corps pour deux. Ethnographie de deux maternités japonaises
Auteur / Autrice : | Cécile Didierjean |
Direction : | Laurence Caillet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance le 04/12/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Martine Segalen |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Caillet, Martine Segalen, Tiphaine Barthélémy de Saizieu, Patrick Beillevaire, Marie-Christine Pouchelle | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Tiphaine Barthélémy de Saizieu, Patrick Beillevaire |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Accoucher dans un hôpital en présence d’un médecin en toute sécurité ou accoucher dans une maison de sages-femmes libérales en toute sérénité ? À bien des égards, l’hôpital et la maison de sages-femmes apparaissent comme les pôles extrêmes des modalités d’accouchement proposées aux Japonaises aujourd’hui. Les deux établissements ne s’opposent pas seulement du point de vue de leur envergure ou de leur poids politique. Ils se donnent des moyens différents (technologiques ou artisanaux) pour surveiller le corps de la femme enceinte qu’ils construisent diversement (en se référant à la science ou à Dame Nature). L’hôpital et la maison de sages-femmes inscrivent les couples dans des organisations sociales radicalement opposées (hiérarchisée ou égalitaire) et les invitent à agir selon deux modèles d’action contradictoires (obéissance ou affirmation de soi). Les deux établissements renvoient donc à deux processus d’accès différents au statut de parents. L’ethnographie d’une maternité hospitalière et d’une maison de sages-femmes montre que si les processus diffèrent, les deux structures aboutissent finalement à une même configuration des rôles de chacun de sexes. Une configuration où, malgré de nombreuses tentatives visant à l’inclure, l’homme se retrouve exclu. Ici et là sont recréées une société et une famille uniquement composées de femmes que l’on veut garantes de la bonne santé physique et morale non seulement des individus mais aussi de la nation toute entière.