Temps et éternité chez saint Thomas d'Aquin et Martin Heidegger
Auteur / Autrice : | Povilas Aleksandravicius |
Direction : | Jean-Louis Vieillard-Baron, Philippe Capelle-Dumont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts - Institut catholique de Paris. Faculté de Philosophie |
Résumé
La réflexion de saint Thomas d'Aquin sur l'éternité et le temps, que l'on ne saurait réduire à sa reprise dans l'école thomiste moderne, aboutit à manifester l'unité intime des deux termes tout en affirmant la distance infinie entre eux. Cette réflexion est fondée sur la découverte de l'actus essendi, concept-clé de la philosophie de l'Aquinate. L'approche phénoménologique aide à saisir le rôle insigne de la conscience humaine dans la conception thomasienne de la création et dans celle du rapport à la transcendance divine. Heidegger a systématiquement rejeté la pertinence philosophique de l'opposition temps/éternité, propre à la métaphysique dualiste occidentale. Sa réflexion sur la conjonction de l'être et du temps conduit à postuler la différence dans l'identité de l'Ereignis sans que la finitude temporelle de l'être soit remise en cause. La tension propre au concept heideggérien de temps peut être mise en parallèle avec la conception thomasienne du rapport temps/éternité, à condition de respecter les délimitations principales que posent chacun des penseurs.