Thèse soutenue

L'opacité des signes dans le roman français de 1713 à 1740

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Auteur / Autrice : Sylvie Maimbourg-Vangilve
Direction : Michel Delon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'opacité des signes s'avère être l'expression d'un monde obscur, en relation avec la crise des valeurs morales et la faillite du modèle classique. La complexité baroque des intrigues n'est plus un enchantement pour l'esprit, c'est le coeur qu'il s'agit de faire vibrer, pour redonner aux mots leur valeur existentielle. Le roman se veut le déni de lui-même, et se met au défi de retrouver la nature humaine par-delà les écrans factices du masque social, des figures de rhétorique et du code mondain. Un langage est à inventer pour retrouver une idéale transparence entre les êtres. Lecteur et personnages se révoltent contre l'hégémonique présence du narrateur, les instances deviennent discordantes tandis que le texte se marque de lacunes et perd sa primauté face à des notes envahissantes. Le regard, bénéficiant des récentes découvertes sur la vision, s'émancipe et devient le prisme d’une sensibilité qui s'attache à l'authenticité de la sensation vécue, aux dépens des idées reçues et des valeurs inculquées. L'individu émerge avec une énergie démesurée qui emporte au large les anciennes certitudes et les acquis. Le roman est désormais l'écriture de cette confrontation des lumières et des ténèbres, favorisant une acceptation de l'ici-bas et du clair-obscur