Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Christine Couturier
Direction : Guy NonnotteGuy Claireaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Océanologie biologique et environnement marin
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : La Rochelle

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La conchyliculture conduit à l’accumulation d’exopolysaccharides (EPS) à l’interface eau-sédiment. Les EPS ont des effets rhéologiques avérés et sont de nature à affecter le travail ventilatoire des jeunes poissons qui colonisent les vasières intertidales. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’effet des EPS sur les performances physiologiques et comportementales de la sole commune Solea solea. Une détresse ventilatoire est observée à partir de 4 mgEPS l 1, or sur le terrain, la concentration en EPS de l’eau peut atteindre 15 mg l 1. L’intensité de la contrainte diminue avec la taille des animaux. Une comparaison inter-spécifique montre que les espèces ayant une grande surface branchiale (plie, turbot) sont plus sensibles à l’augmentation de la viscosité de l’eau que les espèces à faible surface branchiale (sole, solenette). Ni le taux métabolique basal ni la tolérance à l’hypoxie ne sont affectés par la teneur en EPS de l’eau. La teneur en oxygène de l’eau est un élément limitant majeur de la croissance de la sole. A 30 % de saturation on observe une réduction de 60 % du registre métabolique aérobie. Cette diminution s’accompagne de modifications du processus digestif, avec une hausse significative de sa durée et de la quantité totale d’énergie mobilisée (SDA). L’effet conjugué de l’hypoxie et des EPS sur la sélection d’habitat est surprenant. En condition normoxique, les soles colonisent préférentiellement un milieu sans EPS. Cependant, en hypoxie, les soles occupent les milieux riches en EPS alors qu’elles cumulent les effets d’une baisse de disponibilité en oxygène et d’une augmentation du travail ventilatoire. Des hypothèses sont proposées pour expliquer ce résultat.