Thèse soutenue

Reconnaître des visages sans familiarité ? : utilisation des rocs pour l'étude de la nature du déficit mnésique chez les patients schizophrènes

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Auteur / Autrice : Flavie Martin
Direction : Guy Tiberghien
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences cognitives
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Lyon 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'objectif général de ce travail était d'examiner la nature des déficits mnésiques de patients schizophrènes lors de tâches de reconnaissance épisodique de visages. Plus particulièrement, le but des deux expériences menées était d'étudier, chez de tels patients, les effets de deux types d'encodage, profond et superficiel, et les effets de deux types de modifications contextuelles, intrinsèque et extrinsèque, sur les sous-processus hypothétiques de familiarité et de récollection impliqués dans la reconnaissance de visages. L'ensemble des données recueillies nous montre que les schizophrènes ont des performances inférieures à celles des contrôles et que les facteurs manipulés n'agissent pas toujours de la même manière sur les deux populations. Mais ce qui semble différer essentiellement chez ces deux groupes de participants, c'est leur utilisation de la récollection et de la familiarité lors de la reconnaissance. Les schizophrènes diffèrent, à plusieurs égards, des sujets contrôles : 1) dans les conditions de reconnaissance de visage, ils se basent beaucoup plus sur la récollection et beaucoup moins sur la familiarité que les sujets contrôles ; 2) dans des conditions difficiles de reconnaissance de contexte la différence entre schizophrènes et contrôles tend à s'estomper pour la récollection mais à se maintenir pour la familiarité. On peut donc en conclure que, chez les schizophrènes, le dysfonctionnement mnésique fondamental en reconnaissance épisodique est plutôt à rechercher au niveau de l'élaboration, de l'émergence ou/et de l'utilisation du "sentiment" de familiarité qu'au niveau de la récollection.