Thèse soutenue

La mesure de la population urbaine et de sa croissance au Maroc : la difficile adéquation entre les impératifs administratifs, les outils de la statistique et de l'extension des aires urbanisées

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Auteur / Autrice : Ahmed Hakik
Direction : Pierre Signoles
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Tours
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université François Rabelais. Département de géographie (Tours) - Centre d'études et de recherches sur l'urbanisation du monde arabe (Tours)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La période privilégiée par notre thèse correspond aux quarante dernières années du XXème siècle, où le Maroc a enregistré une très forte croissance de sa population urbaine, résultat de la combinaison d'une forte croissance naturelle, d'un intense exode rural et de la promotion de nombreux centres ruraux au statut de l'urbain. La période en question a été couverte par la réalisation de quatre recensements, dont chacun avait sa propre liste de localités urbaines, et fut aussi celle de la mise en œuvre de deux réformes de l'organisation territoriale de base, l'une datant de 1959, l'autre de 1992. D'autres opérations, de moindre ampleur, ont concerné le découpage en provinces ou en préfectures ou ont visé à fractionner le territoire de certaines grandes villes en multiples communes (Casablanca, Fès, Marrakech, Agadir ). A ces occasions, des modifications ont été apportées aux délimitations des communes et des villes. Ces changements posent, pour l'analyste de la croissance urbaine, la question lancinante de la comparabilité des données statistiques produites entre 1960 et 1994. En effet, ces données sont habituellement utilisées et comparées entre elles, telles qu'elles se présentent dans les documents de chacun des recensements, comme si elles portaient sur des " catégories " définies une fois pour toute (l'urbain / le rural) et si elles concernaient des " territoires " aux limites toujours stables. Or, au Maroc, le nombre de localités considérées comme urbaines par le recensement est passée de 117 en 1960 à 370 en 1994 et la majorité des villes a connu une extension de l'espace urbain au dépens des communes rurales. L'objectif de notre recherche a de ce fait consisté à réévaluer la population des localités urbaines et à évaluer la composante de la croissance urbaine due à l'extension des périmètres urbains.