Thèse soutenue

Bonamia ostreae, parasite de l'huître plate, Ostrea edulis : sa position taxonomique parmi les parasites du groupe "microcell" : analyses des interactions hôte-parasite chez plusieurs populations d'huître plates

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Auteur / Autrice : Nathalie Besnard-Cochennec
Direction : Henri Grizel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : La Rochelle

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La Bonamiose, maladie due au protozaire Bonamia ostreae a été détectée en 1979 pour la première fois en Bretagne au cours d'épisodes de mortalité. Depuis, cette maladie s'est propagée à tous les centres ostréicoles français, puis européens. Une autre espèce, B. Sp. A été décrite en Nouvelle Zélande et en Australie. En outre, deux autres parasites ont été rapprochés du genre Bonamia. Il s'agit de Mikrocytos mackini qui affecte les huîtres creuses, Crassostrea gigas au Canada et M. Roughleyi qui affecte les huîtres sauvages en Australie, Saccostrea commercialis. Ces quatre parasites sont regroupés sous le nom " microcell ". Les caractérisations ultrastructurales et moléculaires de ces parasites ont été réalisées. Elles ont permis d'inclure les parasites B. Ostreae, B. Sp et M. Roughleyi dans le phylum des Haplosporidia. Une nouvelle espèce a été créée pour B. Sp. , B. Exitiosus. Des outils moléculaires de détection des genres B. Spp. Et M. Spp et d'identification d'espèces ont été mis au point (PCR, PCR-RFLP, Hybridation in situ). L'analyse en cytométrie en flux nous a permis de caractériser morphologiquement et fonctionnellement les effecteurs cellulaires des mécanismes de défense des huîtres plates, les hémocytes circulants. Trois types hémocytaires ont été décrits sur la base de leur taille et de leur granularité. La répartition hémocytaire indique que la population des cellules agranuleuses est majoritaire dans l'hémolymphe. Quatre lectines hétérologues ont permis de discriminer les populations granuleuses et agranuleuses. La mise au point de dosage d'activités cellulaires a permis d'évaluer pour chaque type cellulaire l'expression de six activités déterminantes dans les mécanismes post-phagocytaires. Ces activités sont majoritaires dans les granulocytes. Les grandes cellules agranuleuses et les petits hyalinocytes présentent les mêmes activités mais les taux d'expression sont plus faibles. Les résultats de phagocytose, in vitro, suggèrent que le parasite B. Ostreae intervient de manière active dans la phagocytose. Les résidus glycosylés présents sur la membrane cytoplasmique du parasite sont identiques à ceux présents à la surface des granulocytes suggérant un rôle important des lectines dans les phénomènes de reconnaissance et d'internalisation. Afin de rechercher d'éventuelles relations entre ces paramètres et la résistance à la Bonamiose, différentes populations d'huîtres sensibles et sélectionnées ont été comparées. L'étude a permis de mettre en évidence une corrélation entre l'expression des estérases des grandes cellules agranuleuses et la résistance à la Bonamiose. Ces paramètres pourront servir de critère de sélection dans les programmes d'amélioration génétique.