Thèse soutenue

Équivoque et fragmentation : l'esthétique de la disparition dans l'oeuvre de Jean Echenoz

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Auteur / Autrice : Christine Jérusalem
Direction : Jean-Bernard Vray
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Saint-Etienne

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La thèse traite des différentes formes de reécriture dans l'oeuvre de Jean Echenoz. La réécriture peut s'entendre dans un premier temps comme un travail sur l'intertexte qu'il soit d'ordre littéraire ou hétérosémiotique. Après avoir établi une typologie de ces emprunts et le repérage des signaux qui l'accompagnent, l'étude a mis en valeur l'importance du fragment dans l'esthétique de Jean Echenoz. Le travail dans un deuxième temps a cherché à explorer la dimension architextuelle de la réécriture. Ont été pris en compte les réemplois de formes génériques à travers les notions de stéréotypes et de mythe. Ce double axe de recherche a mis en évidence l'importance de la notion de fragment à tous les niveaux d'investissement textuel (lexique, matrice narrative, personnages). Le travail a également dégagé un certain nombre de tensions dans l'oeuvre. Tensions entre la dimension explicite et globale de la réécriture (ligne générique) et la dimension clandestine et locale (fragments intertextuels), la volonté de mise à distance (le dépassement du genre) et le désir d'incorporation (hommage au patron), la déconstruction du narratif (élection du fragment poétique) et la restauration souterraine du romanesque (retour de la romance). Enonciation pluralisée et énoncé éclaté dressent l'image d'une oeuvre équivoque, ambigüe permettant de rendre compte de l'éclatement du monde contemporain. En ce sens, les romans d'Echenoz sont le reflet et le relais d'un sujet en décomposition. Ils signent une « esthétique de la disparition ».