Thèse soutenue

La liberté du fondement : le sens du "fondement" chez Martin Heidegger et ses implications sur la question de Dieu

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Auteur / Autrice : Secondo Bongiovanni
Direction : Michel MeslinJean Greisch
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 4
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Institut catholique de Paris. Faculté de Philosophie

Résumé

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La thèse discute d'abord la conception aristotélicienne du fondement. Est ensuite proposée une interprétation du sens du 'fondement' dans son rapport à la question de l'être par l'analyse de quelques thèmes majeurs de la réflexion de M. Heidegger : le phénomène, la transcendance, le temps originaire, la liberté, le jeu et le 'possible'. L'ensemble de ce parcours permet de saisir le caractère ekstatique du fondement qui peut alors être pensé comme liberté originaire. S'explique ainsi le titre : "la liberté du fondement". Il signifie la libération d'un fondement compris comme substance première et absolue, mais aussi l'abime de la liberté originaire qu'est le fondement lui-même. Le sens de ce dernier se résume dans un laisser-être qui ne revendique aucun pouvoir sur ce qui est donne. La dernière partie du travail examine le problème philosophique du dieu-fondement dans un dialogue critique avec Thomas d’Aquin. En dehors du schéma ontothéologique déterminé par le pouvoir de l'être subsistant, 'dieu' apparait dans le refus originaire de toute affirmation de soi. Il ne peut plus être pensé comme un fondement subsistant pour soi, mais comme l'origine 'eksistante' en faveur de l'autre. Le rapport de dieu à homme et de l'homme à dieu est enfin déterminé comme relation d'appartenance symbolique. L'homme appartient originairement à l'évènement de dieu et celui-ci est l'appel immémorial à une autre manière d'être de l'homme, différente de l'affirmation de soi.