Thèse soutenue

Conceptualisation de la reproduction végétale à l'école primaire

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Auteur / Autrice : Catherine Boyer
Direction : Gérard Vergnaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 5

Mots clés

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Résumé

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Cette recherche étudie et approfondit chez des enfants de l'école primaire, les conditions dans lesquelles s'opèrent l'assimilation et la construction de connaissances scientifiques. Cette étude développementale analyse, dans plusieurs classes, chez les enfants du CP au CE2, le glissement du concept quotidien vers le concept scientifique, à travers différentes situations didactiques. Eléments précurseurs et incontournables de la conceptualisation, les représentations initiales des enfants, s'avèrent particulièrement éloignées des concepts scientifiques et sont empreintes d'obstacles très résistants. Pensées sans relation entre elles, ces conceptions s'expriment principalement au niveau quotidien. Une rupture engendrée par des situations didactiques spécifiques, est indispensable pour atteindre une conception plus scientifique. Questionnement, observation et expérimentation concourent ainsi à cette rupture. Le conflit sociocognitif s'avère crucial et favorise la mise en exergue d'invariants opératoires scientifiques. La variété des signifiants joue également un rôle important. L'accession à une conception scientifique se traduit par un développement des relations entre les différents concepts. Si le quotidien se révèle un obstacle, le vocabulaire s'avère aussi être source de problème pour les jeunes élèves. Pour un même enfant, un même mot renverra à des conceptions différentes au cours du temps, tout comme un même niveau de formulation décontextualisée correspond, selon les enfants, à une conception quotidienne ou scientifique. Ce n'est qu'à travers une gestion de cas particuliers, en liaison avec la relation réciproque que peut être comprise la conceptualisation de l'enfant. De sorte que les concepts de graine, fleur et fruit relèvent d'un ordre relatif partiel. Et si vers 9 ans, la conceptualisation de la reproduction végétale devient scientifique, elle n'est pas encore, pour autant terminée, ni stabilisée.