Thèse soutenue

Comportement à moyen et long terme dans le sous-sol de polluants issus du processus de pyrolyse de la houille

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Auteur / Autrice : Frédéric Bonnet
Direction : Roger Struillou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences appliquées. Terre, océan, espace
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Marne-la-vallée, ENPC
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Philippe Delorme
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Esteoule, Pierre Moszkowicz

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Aujourd’hui, les industriels doivent tenir compte de l'état de la pollution potentiellement présente sur leurs sites d'exploitation. Pour accéder à une meilleure compréhension des mécanismes d'interaction sols-polluants, nous les avons observés sous 3 aspects : la dépollution d'un sol, la migration de polluants présents dans un sol, et la capacité de rétention d'un sol pour des polluants circulant en solution aqueuse. Une méthodologie d'étude de la répartition de la pollution hydrocarbonée dans un sol en vue d'une dépollution optimale est proposée. Elle repose sur l'utilisation de moyens simples et aboutit à la caractérisation des polluants au sein des sols du point de vue de la charge globale de pollution et de la distribution granulométrique. L’état d'agglomération des grains et la taille moyenne des agglomérats apparaissent comme des paramètres majeurs de l'accessibilité et de la facilite de dissolution et de transferts des polluants dans l'environnement. Les eaux sont l'un des principaux vecteurs de diffusion de la pollution. Toutefois, dans les conditions d'essais de percolation d'eau qui étaient les nôtres, il est apparu que la pollution issue de la pyrolyse de la houille, constituée d'hydrocarbures aromatiques polycycliques, est relativement stable. En effet, le pourcentage de ha lessives - quantité de polluant passée en solution dans l'eau sur la quantité de polluant présente dans le sol au début de l'essai - dépasse rarement 1% (pour un sol contenant environ 4000 mg de hap par kg de sol). Cette observation, associée a d'autres, nous conduit à penser que dans certaines conditions, il peut être plus dangereux en matière de relargage des polluants dans l'environnement de manipuler un sol pollue, que de le laisser en place. Le premier élément qui peut retenir les polluants et empêcher leur diffusion est le sol. Quel que soit le polluant étudie en solution (nH#+#4, phénol ou naphtalène), une interaction entre le sol et chacun des polluants a eu lieu. Or la capacité de rétention d'un sol va dépendre des polluants, mais aussi de la nature même du sol lui. Dans des conditions de sol différentes la rétention d'un polluant peut alors varier de 1 à 10. Et à cause d'une composition souvent hétérogène des sols des sites industriels, la difficulté sera de prédire les conditions dans lesquelles circuleront les solutions polluées.