Thèse soutenue

Contribution à l'étude de la spécification du territoire mes/met encéphalique du tube neural aviaire

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Auteur / Autrice : Sandrine Millet
Direction : Rosa Magdalena Alvarado-Mallart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 6
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Nicole Le Douarin, Patrick Charnay, Marie-Jo Besson
Rapporteurs / Rapporteuses : Ang Siew-Lan, Jean Mariani

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans la première partie de notre étude du développement de la région mes/met encéphalique (mes/met) du tube neural du poulet, nous présentons une cartographie des cellules exprimant en-2 au cours de la neurogénèse. Deux points essentiels se dégagent de cette analyse : i) l'expression en-2 dans les cellules post-mitotiques ne constitue pas une preuve de leur origine mes/met, ii) l'organisation spatio-temporelle de l'expression en-2 témoigne des rôles diversifies de ce gêne et indique une possible implication dans l'établissement des cartes des projections tectales et cérébelleuses. Nous avons ensuite combiné la technique de transplantation caille/poulet et l'utilisation de divers marqueurs moléculaires. A l'aide de transplantations homotypiques, nous avons montré que : i) les constrictions observées dans la région mes/met aux stades 10 et 20 sont des entités différentes : ii) la limite caudale d'expression du gêne otx2 sépare, dès le stade 10, les territoires mésencéphaliques et cérébelleux. Cette limite coïncide avec la constriction observée au stade 20 mais est rostrale à celle observée au stade 10. Nous proposons donc de réserver le terme constriction mes/met pour la constriction séparant réellement les territoires mésencéphalique et cérébelleux (au stade 20) et d'employer le terme constriction intra-met aux stades plus précoces. De même, nous proposons de nommer la vésicule rostrale à la constriction intra-met proneuromere mes/met. Enfin nous avons analysé par des transplantations hétérotopiques les potentialités du prosencéphale à développer un phénotype mes/met. Nous montrons ainsi que: i) les protomères p1 et p2 sont susceptibles d'exprimer le gène en-2 et d'adopter un phénotype mes/met sous l'influence de la région inductrice en-2, alors que ni p3 ni le télencéphale n'ont ces propriétés. De plus, ii) la limite neuromerique p1/p2 est capable de stopper une induction en-2 dans le sens caudo-rostral mais pas dans le sens opposé. Nous montrons enfin que iii) le phénotype adopte par le territoire induit dépend de sa position par rapport à la limite otx2 (phénotype mésencéphalique restralement et phénotype cérébelleux caudelement a cette limite). L'ensemble de nos résultats montre que dès le stade 10, la limite otx2 joue un rôle essentiel dans la subdivision antéro-postérieure de la région mes/met.