Thèse soutenue

Dynamique de la végétation tardiglaciaire et holocène dans les Alpes italiennes nord-occidentales

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Auteur / Autrice : Elisabetta Brugiapaglia
Direction : Jacques-Louis de Beaulieu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Paléoécologie
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Aix-Marseille 3

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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La vallee d'aoste (italie nord occidentale), de par sa richesse floristique, a paru etre un terrain favorable a une etude paleoecologique, dont le but est de mieux comprendre cette diversite. Cette etude porte principalement sur la reconstruction de la dynamique vegetale tardiglaciaire et holocene a differentes altitudes, sur le role paleobiogeographique de cette region dans le secteur nord-occidental de la chaine alpine et sur la nature et les fluctuations de la limite superieure des arbres a partir du tardiglaciaire. Neuf sequences polliniques, provenant de sites etages entre 820 et 2380 m d'altitude, ont ete etudiees (frequences relatives et concentrations). Cette etude est completee par l'analyse des macrorestes et par 21 datations ams. L'histoire de la vegetation a ete decrite depuis la fin de la derniere glaciation: le tardiglaciaire, apres une phase asylvatique (dryas ancien), est caracterise par la diffusion des taxons arboreens pionniers (betula et pinus), qui regressent pendant deux periodes froides et seches (dryas moyen et recent) devant l'avancee des steppiques (artemisia, chenopodiaceae, thalictrum. . . ). Pendant l'holocene, le faible role joue par corylus, abies et fagus est la consequence du caractere semi-continental du climat. L'arrivee et la diffusion de taxons steppiques sont probablement plus anciennes que ne l'a suggere braun-blanquet. Les chaines de montagnes qui entourent la vallee d'aoste, ont represente un obstacle infranchissable pour certains taxons (abies, larix), meme pendant les periodes d'amelioration climatique. Cette region n'a pas fonctionne comme un couloir de migration mais plutot comme une impasse pour les taxons provenant de zones refuges localisees plus au sud-est. Quant a la limite superieure des arbres, pendant le tardiglaciaire betula et larix sont presents a 1900 m d'altitude, tandis que pendant l'holocene larix et pinus cembra sont les taxons dominants a 2320 m. Les plus recents macrorestes observes a 2300 m et dates de 3000 b. P. Sont ceux de pinus cembra. L'actuelle complexite de la vegetation apparait comme la consequence de la proximite des zones de refuges wurmiens, du caractere semi-continental du climat et de l'activite humaine dont l'influence est remarquable des le debut du subatlantique