Thèse soutenue

Le jugement pictural de l'enfant (de 5 à 10 ans) : étude expérimentale de l'effet du contenu, de la couleur et de la fidélité de représentation sur les choix et les justifications verbales

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Auteur / Autrice : Jean-Christophe Vilatte
Direction : Michel Imberty
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le jugement pictural chez l'enfant fait l'objet d'une littérature peu développée et depuis quelques années peu valorisée. Les principaux travaux realisés dans ce domaine ne permettent pas de rendre compte de l'ensemble des faits observés, ni de faire l'unité parmi les différents résultats. Plusieurs raisons sont à l'origine de ces divergences. La nature du matériel pose de redoutables problèmes à la méthode expérimentale. Le tableau est un stimulus complexe, ou il n'est pas possible de contrôler complètement les nombreuses propriétés qui interagissent. A cette difficulté de décrire et de maitriser le tableau s'ajoute de la part des chercheurs différents choix méthodologiques qui reposent sur des convictions et non sur un souci d'objectivité. Les principales variables picturales sont : le contenu, la fidélité de représentation, la couleur. Si l'enfant demande, dans un premier temps, que la représentation imite la réalité, la valeur du tableau, dépend en dernier ressort du pouvoir évocateur du contenu. Cette réduction de la peinture à la fonction narrative, comme à l'exigence de véracité, ne découle pas d'une impossibilité de l'enfant à appréhender les qualités plastiques de la peinture, mais d'un désintérêt pour ces qualités qui sont un détournement de sens et une entrave au plaisir esthétique. Quant à la couleur, elle est le plus souvent le faire valoir de la forme. L'interprétation la plus fréquemment avancée pour expliquer le développement du jugement pictural est celle d'une relation entre le développement cognitif et l'évolution du comportement esthétique. Si cette référence est nécessaire, elle n'est pas suffisante pour expliquer complétement le jugement pictural. L'approche psychosociale parrait plus prometteuse.