Thèse soutenue

Les problèmes de communication dans "La prisonnière" de Marcel Proust

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Auteur / Autrice : Maya Ghosn-Barreau
Direction : Jean Milly
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 3

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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La these a pour objet principal de traiter d'un point de vue communicationnel des rapports mondains et des rapports amoureux dans la prisonniere, a partir d'une analyse positive principalement pragmatique. La premiere partie concerne la mondanite: on y etudie les deux reunions decrites dans le roman: dans l'une (la conversation chez la duchesse de guermantes), les interactants se reconnaissent comme des interlocuteurs legitimes; la conversation n'en a pas moins ses contraintes, ses silences, ses violences. Dans l'autre reunion (la soiree verdurin), l'incommunicabilite vient du fait que les deux classes sociales mises en presence (l'aristocratie et la bourgeoisie) sont des classes encore dissociees, d'ou l'interet de considerer les attentes de chacun des groupes, leurs representations, les rapports de places, et de tirer enfin une conclusion sur l'extreme codification du systeme mondain dans le roman considere. Si les rapports mondains ont pu etre compares a une interaction sociale positive qui permettait de reperer les infractions, les rapports amoureux, dans la deuxieme partie ont ete etudies dans le cadre de la relation interpersonnelle. L'analyse est largement focalisee sur le heros, car son "point de vue systematique" laisse dans une ombre a peu pres complete le monde interieur de l'autre (l'objet aime). L'ambivalence de son desir et celle de l'image qu'il recherche, de meme que le code social et moral qui penetre la parole du heros, vouent a l'echec la communication entre les deux protagonistes de la prisonniere. L'art demeure, qui assure "la communication des ames".