Thèse soutenue

Recherches sur la terre et les paysans dans les discours de Libanios

FR
Auteur / Autrice : Panagiotis N. Doukellis
Direction : Monique Clavel-Lévêque
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1986
Etablissement(s) : Besançon

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

La terre se présente être l'objet de possession mais aussi d'adoration, objet d'un discours polémique et didactique, lieu des conflits et de réconciliation entre les classes sociales. Autant des contradictions sur lesquelles repose l'édifice socio-économique de l'époque (Syrie du IVe siècle de n. E. ). Cependant, il y a toujours des limites: le discours de la terre est une affaire des seigneurs et c'est entre eux qu'elle devient un objet de controverses. Les autres, les impuissants, n'interviennent pas dans le discours de la terre sauf lorsqu'il y a affaire d'enrichissement. Libanios déteste les situations de changement qui mettent en question le statu quo social. La mobilité sociale est acceptée uniquement lorsque ce sont les puissants qui la déterminent. Ceux-ci doivent se distinguer des autres par leurs aptitudes morales et intellectuelles, nécessaires au bon fonctionnement et la reproduction des rapports sociaux. Toutes ces oppositions qui surgissent dans la réalité concrète sont projetées aussi dans le domaine de l'idéologique, chasse gardée des justifications d'un pouvoir. C'est dans cette sphère qu'on essaie de gommer les divergences de vue. On fait appel au mythe afin de freiner l'évolution des forces productives. Mythe bricolé sur un puzzle des cultures indigènes ou non, mais ou la culture hellénique prédomine. On voit ainsi surgir le problème de l'autonomie de la cité, soucis majeur dans l'idéologie curiale de la basse antiquité. Quant au discours des hommes, on peut dire qu'il se différencie de celui de la terre. Ce qui importe c'est le contrôle et l'usage des moyens primordiaux de production.