Copolysaccharides à blocs linéaires de chitosane et de dextrane pour la délivrance d’acides nucléiques
| Auteur / Autrice : | Elise Courtecuisse |
| Direction : | Christophe Schatz |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Polymères |
| Date : | Soutenance le 06/12/2024 |
| Etablissement(s) : | Bordeaux |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences chimiques (Talence, Gironde ; 1991-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Chimie des Polymères Organiques (Bordeaux) |
| Jury : | Président / Présidente : Bertrand Garbay |
| Examinateurs / Examinatrices : Lourdes Mónica Bravo Anaya, Chantal Pichon, Gilles Joucla, Christensen Björn E. | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandra Clayer, Luc Picton |
Mots clés
Résumé
Le chitosane, seul polysaccharide chargé positivement en milieu acide, peut former des complexes polyélectrolytes avec des molécules chargées négativement. Cette propriété en fait un candidat prometteur pour la conception de systèmes non viraux de délivrance d'acides nucléiques. Cependant, à pH physiologique, son faible degré de protonation le rend insoluble, favorisant l'agrégation et la précipitation des complexes. Les modifications chimiques du chitosane affectent son intégrité et, dans certains cas, compromettent ses capacités de complexation. Cette étude propose deux stratégies pour stabiliser les complexes formés entre le chitosane et l’ADN. La première approche repose sur l’utilisation de copolymères à blocs linéaires chitosane-b-dextrane. Par son caractère hydrophile et sa capacité à limiter l’agrégation, le dextrane améliore la solubilité et la dispersion des complexes en milieu aqueux. L'intégrité du chitosane est préservée par l'utilisation d'une diamine comme agent de couplage, permettant la liaison des blocs polysaccharides par leurs extrémités réductrices. Parmi les diamines commerciales testées, l’O,O'-1,3-propanediylbishydroxylamine (PDHA) a été préférée en raison de la stabilité des liaisons oximes formées, permettant de s’affranchir de l'étape de réduction. La seconde approche combine l’acétylation du chitosane à l’ajout d’ions zinc dans les complexes formés avec l'ADN. Des degrés d’acétylation supérieurs à 40%, associés au zinc, formant des liaisons de coordination avec le chitosane et l'ADN, ont permis l’obtention de complexes particulièrement stables en conditions physiologiques. Ces deux stratégies ont été évaluées par des tests de transfection du plasmide eGFP sur des cellules HEK 293. Bien que l'expression de la protéine fluorescente soit inférieure à celle obtenue avec un agent de transfection commercial comme la PEI, l'ajout d'un bloc de dextrane a significativement amélioré les taux de transfection comparé au chitosane seul.