Les « retrahants », défenseurs du comté de Bourgogne, au cours de la période habsbourgeoise (1493-1674)
Auteur / Autrice : | Maxime Ferroli |
Direction : | Paul Delsalle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 08/12/2023 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-2024) |
Laboratoire : Laboratoire chrono-environnement (Besançon) | |
Jury : | Président / Présidente : Marie Barral-Baron Daussy |
Rapporteur / Rapporteuse : Antoine Follain, Philippe Bragard |
Résumé
Être retrahant c’est devoir, en cas de guerre, venir se réfugier à l’intérieur d’une place forte et en temps de paix participer à l’entretien des éléments défensifs. Cette étude examine le statut particulier des personnes vivant en lien avec les éléments fortifiés d’un territoire donné (château-fort, bourg, ville). Les recherches confrontent les décisions aux pratiques en temps de paix et de conflit mais elles révèlent également une étendue d’informations sur l’organisation défensive et la vie quotidienne des individus. Propres au duché et au comté de Bourgogne, les retrahants sont mis en lumière par l’ordonnance de Jean sans Peur (1408). Ce texte législatif est le premier à les encadrer et à officialiser leur participation au guet et à la garde. La lecture de sources diversifiées, produites dans les deux siècles qui suivent, montre leur présence et leur implication dans la société. On y découvre notamment la distribution du sel ou encore la fourniture de bois pour la réparation des ponts gisants. Cette thèse a pour volonté d’apporter un nouveau regard et une nouvelle approche de l’histoire comtoise aux XVIe et XVIIe siècles mais surtout, elle interroge sur l’organisation défensive des places fortes et la relation des populations vivant aux alentours de celles-ci.