Les péchés de la langue dans le Roman de Renart. Jeux et enjeux de pratiques communicationnelles transgressives
Auteur / Autrice : | Valentine Eugène |
Direction : | Jean-René Valette |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures du Moyen Âge |
Date : | Soutenance le 02/12/2023 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Études et édition de textes médiévaux (Paris ; 2008-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Lefèvre |
Examinateurs / Examinatrices : Éléonore Andrieu, Irène Rosier-Catach | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Fasseur, Philippe Haugeard |
Mots clés
Résumé
L’étude met en regard la production théologique et morale sur les fautes langagières (mensonges, parjures, blasphèmes, injures, etc.) entre 1190 et 1260 et la littérature en langue d’oïl. Examinant la façon dont les mauvais usages du langage se diffusent dans le Roman de Renart (1185-1250), ce travail répond d’un double enjeu : apporter un nouveau regard sur la parole dans ces contes ; engager une réflexion plus globale sur les représentations de situations linguistique et sociolinguistique historiquement datées. La question de savoir comment les célèbres aventures du goupil réfléchissent (par un mouvement spéculaire) et réfléchissent sur (en tant qu’opération intellectuelle) ce « siècle » d’intense production de tous ordres (moral, religieux, juridique, etc.) sur les déviances verbales constitue l’un des fils rouges de la réflexion qui ramène assidûment dans l’analyse littéraire des questions de diachronie, de linguistique, de lexicologie, de stylistique, d’éthique et de théologie. Dans cette confrontation entre le texte et son contexte, émerge une série d’interrogations relatives aux notions de jeux et d’enjeux : de quelle(s) façon(s) et dans quelle(s) direction(s) se déploient certaines pratiques communicationnelles sujettes à controverses ? Comment ces dernières sont-elles mises en scène ? Quels sens conférer à leur présence ? Quelles fonctions assument-elles aux niveaux intratextuel et extratextuel ?