Thèse soutenue

Alina Szapocznikow à Paris (1963-1973) : une histoire culturelle du champ élargi de la sculpture en France au tournant des années 1960

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Auteur / Autrice : Valentin Gleyze
Direction : Elvan Zabunyan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 18/12/2023
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire et Critique des Arts (Rennes)
Jury : Président / Présidente : Fabrice Flahutez
Examinateurs / Examinatrices : Agata Jakubowska, Richard Leeman, Élisabeth Lebovici
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabrice Flahutez, Mathilde Arnoux

Résumé

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La dernière décennie de carrière de la sculptrice polonaise Alina Szapocznikow (1926-1973) à Paris constitue un cas d'étude particulièrement riche pour l'histoire de l'art. De fait, si la production de l'artiste entre son installation définitive dans la capitale française en 1963 et son décès en 1973 relève bien de la sculpture, elle en conteste les moyens traditionnels. Son recours au plastique, au moulage, aux objets readymades, sa dématérialisation croissante (en lien avec l'art conceptuel), son statut utilitaire (dans le cas d'objets de design) la pousse vers ce qu'on a pu nommer le << champ élargi » de cette catégorie, de façon très singulière. La thèse vise ainsi à ouvrir l'œuvre de Szapocznikow, à l'aune d'une histoire culturelle de ce champ élargi de la sculpture, qui la situe dans une histoire des matériaux, des expositions, de la critique d'art et du marché, en la faisant dialoguer avec d'autres artistes qui lui sont contemporain es. Notre étude est construite en deux moments, qui sont deux dépliages de la production de Szapocznikow à Paris. La première partie porte sur les expérimentations de Szapocznikow, et d'autres artistes, autour de l'objet utilitaire, dans le sillage de l'exposition «  Antagonismes 2 - L'Objet » organisée en 1962 au musée des Arts décoratifs, qui provoque un débat essentiel à l'égard du rôle joué par les artistes dans l'invention des « formes utiles ». La seconde partie porte sur les dernières années de Szapocznikow, quand son expérience du cancer ravivant le traumatisme des camps de concentration aboutit à une mythologie individuelle qui sert une narration de soi comme corps se préparant à mourir de façon prochaine.