Thèse soutenue

Mitigation des effets des radiations dans le traitement de l'estimation d'attitude des objets autonomes

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Auteur / Autrice : Tarso Kraemer sarzi sartori
Direction : Rodrigo Possamai Bastos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Nanoélectronique et nanotechnologie
Date : Soutenance le 17/10/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Techniques de l’informatique et de la microélectronique pour l’architecture des systèmes intégrés (Grenoble, Isère, France ; 1994-....)
Jury : Président / Présidente : Alberto Bosio
Examinateurs / Examinatrices : Raoul Velazco, Ahmad Hably
Rapporteurs / Rapporteuses : Gabriela Iuliana Bara, Sergio Cuenca Asensi

Résumé

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Les algorithmes d'estimation d'attitude ont été progressivement intégrés dans des objets autonomes d'application critiques, tels que des satellites, des drones, des avions et des voitures autonomes, afin de déterminer leur attitude (orientation spatiale) par rapport à une référence connue. Normalement, les algorithmes d'estimation d'attitude sont intégrés aux systèmes de navigation inertielle (INS) utilisés dans ce type d'applications. Ces systèmes sont généralement conçus avec une unité de mesure inertielle, des circuits d'interface analogique-numérique et un système de traitement embarqué composé d'au moins un processeur et des mémoires de données/programmes.Les composants d'INS sont essentiellement des systèmes électroniques qui peuvent être exposés à des environnements contenant des particules de rayonnement dans l'espace, à des altitudes aéronautiques et même au niveau du sol. L'interaction de telles particules avec les circuits intégrés peut provoquer des soft errors induites par le rayonnement, telles que des single-event upsets (SEUs) qui peuvent inverser des bits de mémoire (pas de manière permanente), ou même arrêter le fonctionnement, nécessitant ainsi une réinitialisation du système via une réinitialisation logicielle ou une mise hors tension, c'est-à-dire des single-event functional interrupts (SEFIs) ou un single-event latch-up (SEL).La première partie de cette thèse étudie les effets des soft errors sur le traitement de l'estimation d'attitude. Des algorithmes d'estimation d'attitude classiques ont été mis en œuvre et évalués sous l'effet du rayonnement thermique et des neutrons à haute énergie. Les résultats montrent (1) la forte contribution des SEFI/SEL sur le nombre total de soft errors induites par les neutrons, pouvant entraîner des défaillances critiques de l'INS ; (2) l'influence de l'application de moyennes de charge plus faibles sur le système de traitement de l'estimation d'attitude afin de réduire le nombre de défaillances ; (3) la tolérance relativement élevée des algorithmes d'estimation d’attitude face aux défaillances induites par des SEUs dans leur traitement, car les algorithmes peuvent se rétablir rapidement après la survenue de tels événements ; (4) la plus grande tolérance en ce qui concerne les défaillances induites par des SEUs dans le traitement de l'estimation d'attitude sur des algorithmes basés sur le filtre de Kalman par rapport à ceux basés sur la descente de gradient.Bien que les algorithmes d'estimation d'attitude présentent une convergence rapide après des défaillances induites par des SEUs, il a été observé de forts pics dans leurs réponses, ce qui peut conduire à des scénarios critiques lorsqu'ils sont utilisés avec un système de contrôle, car de grandes erreurs d'attitude seront transmises au régulateur. Par conséquent, la deuxième partie de la thèse se concentre sur la proposition d'une technique de mitigation des défaillances induites par des SEUs dans le traitement de l'estimation d’attitude. Une technique d'atténuation au niveau logiciel a été proposée, basée sur deux phases : (1) détection des défaillances induites par des SEUs, où la détection est effectuée en surveillant les résidus; et (2) correction de l'attitude, où l'attitude estimée est corrigée si une défaillance est détectée. Un problème de régression multivariée est conçu et des modèles d'apprentissage automatique classiques utilisés pour cette tâche (réseau neuronal, arbre de décision, forêt aléatoire) sont entraînés et mis en œuvre pour la phase de correction dans une application satellite. La technique présente un taux élevé d'atténuation des effets induites par SEUs tout en ajoutant une faible surcharge au traitement de l'estimation d'attitude, et peut être facilement appliquée en ligne.