Modélisation multiphysique de l'émission électronique par effet de champ d'une cathode micro/nano-structurée en 3D
Auteur / Autrice : | Darius Mofakhami |
Direction : | Philippe Dessante, Tiberiu Minea, Philippe Testé, Romaric Landfried |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie électrique |
Date : | Soutenance le 07/03/2022 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Electrical, optical, bio : physics and engineering (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Génie électrique et électronique de Paris (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1998-....) |
Référent : CentraleSupélec (2015-....) | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sciences de l’ingénierie et des systèmes (2020-….) | |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Lesaint |
Examinateurs / Examinatrices : Anthony Ayari, Bruno Lepetit, Angela Vella, Thomas Antoni | |
Rapporteur / Rapporteuse : Anthony Ayari, Bruno Lepetit |
Mots clés
Résumé
Cette thèse développe un modèle d’émission électronique par effet de champ pour simuler l’émission d’électrons par effet tunnel rendue possible par le renforcement de champ électrique au sommet de structures micro/nanométriques distribuées à la surface d’une cathode. Plus spécifiquement, l’étude porte sur l’autoéchauffement des structures émettrices par l’action combinée des effets Joule et Nottingham qui accompagnent l’émission. Lorsque le champ local atteint plusieurs gigavolts par mètre, la boucle de rétroaction positive entre courant et température peut causer la destruction thermique des émetteurs. Ce phénomène réduit la durée de vie des sources d’électrons basées sur des réseaux d’émetteurs et peut être à l’origine d’un claquage électrique dommageable pour les machines opérant sous vide à très haute tension. En résolvant temporellement par la méthode des éléments finis les équations couplées de la chaleur et du courant, les simulations offrent un éclairage nouveau sur l’évolution de l’émission électronique. En particulier, une analyse paramétrique approfondie a permis de mettre en évidence un phénomène de bistabilité thermique, non documenté jusqu’ici. Cette bistabilité est reliée à un emballement de l’effet Joule ensuite amorti par l’effet Nottingham devenu refroidissant. Lorsque l’amortissement est insuffisant, l’instabilité résistive cause la destruction prématurée des émetteurs, comme observé pour le cas d’émetteurs nanométriques en carbone dont les propriétés s’approchent de la situation expérimentale d’une source d’électron actuellement en développement. En parallèle, une étude des interactions électriques et thermiques entre émetteurs proches a abouti sur une méthode efficace de réduction de dimension 3D vers N×2D pour simplifier la simulation de l’autoéchauffement d’un grand nombre N d’émetteurs axisymétriques. Cette méthode pourrait permettre de généraliser la prise en compte de l’autoéchauffement dans ce type de configuration.