Thèse soutenue

Le rôle de l'histamine dans les mécanismes de la cataplexie chez la souris narcoleptique : implication de l'amygdale

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Auteur / Autrice : Manon Villalba
Direction : Christelle Peyron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 24/06/2022
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (Bron ; Saint-Priest-en-Jarez ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Rémi Gervais
Examinateurs / Examinatrices : Christelle Peyron, Véronique Fabre, Yves Dauvilliers, Patricia Bonnavion, Xavier Ligneau
Rapporteur / Rapporteuse : Véronique Fabre, Yves Dauvilliers

Mots clés

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Résumé

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Un revendeur de barriques de vin de 38 ans se plaint depuis 2 ans de s’endormir malgré lui dans la journée lors de repas ou au théâtre, et d’avoir des chutes en lien avec des émotions lorsqu’il rit aux éclats ou joue aux cartes. Il s’agit de l’une des premières descriptions de la narcolepsie (Dr. Gélineau, 1880). La définition actuelle de la narcolepsie de type 1 (NT1) est une maladie neurologique rare et chronique caractérisée par une hypersomnolence diurne et des attaques de cataplexie. La cataplexie est décrite comme une perte soudaine et involontaire du tonus musculaire au cours de l’éveil et déclenchée par de fortes émotions positives. Bien que ce lien fascinant entre les émotions et la cataplexie ait été observé depuis plus de 100 ans, les mécanismes neuronaux sous-jacents sont encore mal compris. De nombreuses données de la littérature indiquent que l’amygdale, une structure clé du système limbique, est impliquée dans les mécanismes de déclenchement de la cataplexie. Le pitolisant, un agoniste inverse des récepteurs de type 3 à histamine (RH3) permet d’augmenter la libération d’histamine dans le cerveau, de réduire la somnolence et, de façon surprenante, de réduire la cataplexie chez les patients narcoleptiques. Des fibres axonales histaminergiques et des RH1 et RH3 étant localisés dans l’amygdale, nous faisons l’hypothèse que l’histamine inhiberait les cataplexies par son action sur les neurones de l’amygdale. Pour tester cette hypothèse, nous avons tout d’abord confirmé l’efficacité du pitolisant sur la somnolence et les cataplexies dans un modèle murin de NT1 : la souris Orex-KO. Nous montrons ensuite que la stimulation des fibres à histamine induit une diminution des quantités et du nombre de cataplexies. Nous proposons que l’augmentation de la libération d’histamine, par le pitolisant, permettrait de rééquilibrer la balance inhibition-excitation dans l’amygdale ; ceci aurait pour conséquence de limiter les effets de l’hyperactivation des neurones de l’amygdale lors d’une émotion forte et ainsi parviendrait à limiter le déclenchement des cataplexies. Les mécanismes neurobiologiques sous-jacents, notamment le ou les type(s) de récepteurs histaminergiques impliqués seraient à identifier.