Thèse soutenue

Susceptibilité génétique au cancer différencié de la thyroïde survenant après irradiation dans l’enfance

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Auteur / Autrice : Monia Zidane
Direction : Florent de VathaireJean-Baptiste Cazier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique - épidémiologie
Date : Soutenance le 20/04/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....)
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
Jury : Président / Présidente : Lluis Quintana-Murci
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Génin, Elisabeth Cardis, Marie-Odile Bernier, Livia Lamartina, Sabina Rinaldi
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Génin, Elisabeth Cardis

Résumé

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L'exposition aux irradiations provoque des dommages au niveau de l'ADN. Les processus en aval de reconnaissance, de réparation ou de résolution de ces dommages et aussi le devenir des cellules exposées varient individuellement dans la population, suggérant l'existence d'une susceptibilité génétique au développement du cancer différencié de la thyroïde après irradiation. L'objectif de cette thèse est d'identifier les variantes modulant le risque de cancer de la thyroïde après exposition aux rayonnements ionisants dans l'enfance. Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature sur le cancer de la thyroïde lié aux rayonnements. Nous avons ensuite réalisé une analyse de type gène-candidat, sur les variants dans les voies de réparation de l'ADN et les doses d'irradiation reçues à la thyroïde lors de procédures de diagnostic pendant l'enfance, dans deux études cas-témoins. Cette analyse a mis en évidence une association entre les SNPs dans NFATc2, CHD2 et ENOSF1 et le risque du cancer différencié de la thyroïde, ainsi qu'une interaction entre un SNP dans le gène MGMT et la dose de radiation à la thyroïde. Ensuite, nous avons réalisé une étude d'association à pan-génomique sur le risque du cancer différencié de la thyroïde après les tests nucléaires en Polynésie Française montrant une association dans :10p12.2, 6q24.3 et 17q21.32. L'analyse au niveau du gène a montré une interaction entre le RBFOX3 et la dose de radiation à la thyroïde. Enfin, nous avons effectué une étude d'association pan-génomique dans le cadre d'une étude cas-témoins nichée dans la cohorte française des survivants à un cancer de l'enfant (FCCSS). Dans l'ensemble, les résultats de cette thèse ont permis d'identifier de nouveaux variants potentiellement associés au risque du cancer différencié de la thyroïde dans les populations caucasiennes et polynésiennes ont confirmé le rôle des faibles doses de rayonnement reçues à la thyroïde pendant l'enfance dans le risque de cancer de la thyroïde. Néanmoins, nos résultats doivent encore être validés biologiquement ou répliqués dans une population indépendante.