Thèse soutenue

Modélisation et simulation numérique de la vitesse de propagation d'une piqûre de corrosion

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Auteur / Autrice : Meriem Bouguezzi
Direction : Danielle HilhorstJean-François ScheidFabien RouillardFlorence Lequien
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques appliquées
Date : Soutenance le 13/07/2021
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de mathématiques Hadamard
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de mathématiques d'Orsay (1998-....)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
Jury : Président / Présidente : Pascal Omnes
Examinateurs / Examinatrices : Fabien Rouillard, Bruno Vuillemin, Philippe Laurençot, Hiroshi Matano
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Vuillemin, Philippe Laurençot

Résumé

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La corrosion des aciers joue un rôle central dans divers domaines technologiques. Ainsi, l'évaluation des dommages que les aciers sont susceptibles de subir dans le temps sous l'action de la corrosion représente un défi important pour s'assurer qu'ils ne seront pas affectés pendant leur durée de vie prévue. Cette étude est centrée sur un phénomène de corrosion particulier qui est la corrosion par piqûre des aciers en contact avec une solution de chlorure de sodium (NaCl). Les objectifs scientifiques de cette thèse sont relatifs à la modélisation physico-chimique de la corrosion par piqûre, l'analyse mathématique et les simulations numériques. Dans ce contexte, dans un premier temps, on a étudié un cas simple de ce phénomène de corrosion qui décrit la dissolution de fer pur. Ce modèle est transformé à l'aide d'un changement de variable approprié en un problème unidimensionnel à frontière libre, connu dans la littérature sous le nom de problème de Stefan à une phase. On a étudié en particulier la stabilisation en temps long de la solution de ce problème vers un profil auto-similaire. Pour prouver le résultat de convergence, on a appliqué un principe de comparaison ainsi que des notions de sur- et sous- solutions appropriées. Ensuite, au regard de la complexité physique du phénomène de corrosion par piqûre, le travail a été découpé en différentes étapes basées sur la construction d'un modèle à complexité physique croissante permettant d'identifier l'influence des différentes hypothèses physiques du modèle. On a ainsi développé un modèle mathématique sous la forme d'un système d'équations aux dérivées partielles fortement couplées pour d'écrire la vitesse de propagation d'une piqûre dans un fer pur. Il s'agit d'un modèle unidimensionnel de diffusion-migration-réaction avec une interface mobile. Pour la résolution numérique de ces modèles, on a introduit la méthode ALE qui est une méthode robuste particulièrement adaptée à la résolution des problèmes évolutifs. Finalement, comme il n'est généralement pas possible de trouver une solution explicite à un modèle complexe de diffusion-migration avec une interface mobile, un modèle réduit du modèle complet a été dérivé. On a montré que ce modèle réduit admet une solution approchée qui représente une approximation du modèle complet sous certaines conditions. Ce modèle réduit permet également de valider le schéma numérique développé pour le modèle complet.