Thèse soutenue

Imagerie hépatique de Diffusion – IntraVoxel Incoherent Motion : Diagnostic précoce de la fibrose hépatique, variabilité des paramètres et moyens d’optimisation, modèle de décroissance tri-exponentielle.

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Auteur / Autrice : Olivier Chevallier
Direction : Romaric Loffroy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Instrumentation et informatique de l'image
Date : Soutenance le 15/12/2021
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'ingénieur et microtechniques (Besançon ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Imagerie et Vision Artificielle (ImVia) (Dijon)
Etablissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Christophe Aubé
Examinateurs / Examinatrices : Alexandre Cochet
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Paul Beregi, Laurent Milot

Mots clés

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Résumé

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Les séquences d’imagerie par résonance magnétique pondérées en diffusion permettent l’étude des mouvements microscopiques des protons des molécules d’eau dans les tissus biologiques. Pour obtenir des images dont le signal et le contraste sont influencés par les différences de mobilité des protons des molécules d’eau, des gradients de diffusion, qui sont caractérisés par leurs facteurs b, sont ajoutés au sein des séquences d’acquisition. Selon la théorie de l'IntraVoxel Incoherent Motion (IVIM), la diffusion est considérée comme bi-compartimentale avec une composante rapide de la diffusion, liée à la microcirculation, appelée pseudo-diffusion, et une composante lente de la diffusion, liée à la diffusion moléculaire pure. L’obtention de série d’images générées en faisant varier les facteurs b, permet la quantification des paramètres IVIM. Pour extraire les trois paramètres IVIM : Dfast, Dslow et PF, la méthode d’ajustement la plus utilisée est la méthode segmentée qui consiste en le calcul premier de Dslow et PF en utilisant les facteurs b supérieurs à une valeur b seuil, puis de Dfast par une régression non linéaire. L’imagerie IVIM serait intéressante pour détecter des altérations structurelles et de perfusion au sein des tissus biologiques, et donc pour l’évaluation des hépatopathies chroniques. Les maladies chroniques du foie représentent effectivement un problème majeur de santé publique. Quelles qu’en soient leurs causes sous-jacentes, les agressions chroniques du foie provoquent une fibrose évolutive du parenchyme hépatique, le stade le plus avancé de la fibrose hépatique étant la cirrhose hépatique qui s’accompagne d’un risque élevé de morbidités et de mortalité. L’imagerie IVIM pourrait permettre la détection précoce de la fibrose hépatique, permettant alors sa prise en charge et sa régression. Les données de la littérature sont cependant discordantes concernant les performances diagnostiques des différents paramètres IVIM pour le diagnostic précoce de la fibrose hépatique. Une analyse combinée des trois paramètres permettrait de distinguer efficacement les foies ne présentant pas de fibrose des foies présentant une atteinte fibreuse, autorisant alors le diagnostic précoce de la fibrose. L’utilisation d’une valeur seuil b de l’ordre de 60 s/mm² et d’une distribution de valeurs de b débutant par un très faible facteur b strictement supérieur à b=0 s/mm² permettrait d’améliorer les performances diagnostiques. Par ailleurs, en imagerie hépatique, les paramètres IVIM présentent une importante variabilité et une mauvaise reproductibilité. Plusieurs facteurs, principalement d’ordre technique, peuvent influencer la quantification et la reproductibilité des paramètres. Un processus de tri des données réalisé préalablement à leur quantification, avec l’exclusion des images qui présentent une contamination évidente par les mouvements respiratoires et/ou des artéfacts et/ou un ajustement de mauvaise qualité, permettrait d’améliorer la reproductibilité des mesures. Enfin, des données de la littérature suggèrent que le classique modèle bi-compartimental n’est pas adapté à la modélisation du signal de diffusion hépatique, du fait de la présence d’un troisième compartiment de diffusion très rapide. En effet, un modèle de décroissance tri-exponentielle ajuste mieux le signal de diffusion du foie sain et apparait donc plus adapté. La très faible contribution au signal de ce compartiment de diffusion très rapide et la complexité de l’équation avec six paramètres rendent cependant la quantification des paramètres difficile et peu reproductible.