Thèse soutenue

Description physique de mécanique cellulaire et tissulaire appliquée à l’étalement de cellules uniques, le bourgeonnement cancéreux et l’extrusion cellulaire

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Auteur / Autrice : Mathieu Dedenon
Direction : Pierre Sens
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 29/06/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physico-chimie Curie (Paris ; 1996-....)
Jury : Président / Présidente : Raphaël Voituriez
Examinateurs / Examinatrices : Alice Nicolas
Rapporteurs / Rapporteuses : Ulrich S. Schwarz, Ana-Suncana Smith

Résumé

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Durant ce doctorat, j’ai étudié différents phénomènes liés à la mécanique de cellules et tissus. Le premier projet décrit l’initiation lamellipodiale durant l’étalement cellulaire. Le modèle introduit un couplage entre la courbure membranaire et l’orientation d’actine corticale, qui génère des tractions sur le substrat par friction. Une transition de mouillage total existe quand la courbure du bord, l’orientation d’actine et les tractions entrent dans une boucle rétro-active positive. Une transition bi-stable autorise une nucléation polarisée. Le second projet est une collaboration expérimentale qui étudie comment des Fibroblastes-Associés au Cancer (FACs) pourraient remodeler des tumeurs. Des FACs entourant un amas de Cellules Cancéreuses (CCs) assemblent un anneau contractile pour finir au-dessus des CCs, et génèrent parfois un bourgeon 3D par contrainte de cisaillement. On utilise un modèle élasto-plastique pour les FACs, comparé à la dynamique de fermeture des FACs et les tractions. On combine des modèles mécaniques à «vertex» et continu pour décrire la forme de la monocouche de CCs, jusqu’à l’apparition des réarrangements. Finalement, on décrit la stabilité mécanique des bourgeons en combinant élasticité et réarrangements plastiques. Le dernier projet rapporte des résultats préliminaires sur la mécanique de l’extrusion cellulaire dans une monocouche épithéliale sous compression. Utilisant le même modèle de vertex, on regarde les propriétés mécaniques capables de générer les transitions basal-latéral et latéral-apical. Ensuite, on cherche une instabilité mécanique pour un système minimal à trois cellules, identifiant les conditions qui favorisent l’extrusion.