Thèse soutenue

Les limites de la démocratie pluraliste et le processus électoral au Bénin : analyse des élections presidentielles de 1991 à 2016

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Auteur / Autrice : Pascal Coovi Fanou
Direction : Hugues Portelli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 10/12/2021
Etablissement(s) : Paris 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Georges Vedel Droit public interne, science administrative et science politique (Paris ; 1992-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Vincent Holeindre
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Gicquel, Bernard Bourdin

Résumé

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Le Bénin, à la faveur d’une Conférence Nationale des Forces de la Nation en février 1990, fait l’option du multipartisme intégral et devient ainsi le premier pays parmi les Etats africains francophones à initier le passage pacifique d’un régime monocratique à un régime démocratique pluraliste avec des élections libres. Avec la Constitution du 11 décembre 1990, l’élection présidentielle est devenue la plus haute compétition électorale, l’élection phare de la vie politique nationale. Élection au suffrage universel, elle touche l’ensemble des citoyens disposant du droit de vote. Dans cet enjeu électoral, les partis politiques jouent un rôle de premier plan car ils sont les vecteurs majeurs de l’animation de la démocratie électorale. Selon la charte des partis politiques, la mission première des partis politiques est la conquête et l’exercice du pouvoir. Mais l’expérience électorale a montré que les partis politiques au Bénin, dans leur majorité, ont failli à cette mission. En réalité, après vingt-cinq ans du multipartisme intégral dans le pays, aucun leader politique n'a réussi à accéder à la magistrature suprême, grâce à son parti. Peut-on être élu président de la République sans appartenir à aucun parti politique ? Notre étude a pour objectif de montrer à partir des élections présidentielles de 1991 à 2016, les faiblesses structurelles du système partisan au Bénin, ses facteurs et ses implications sur les institutions républicaines. Elle propose des pistes de réflexion pour améliorer le fonctionnement actuel des formations politiques et plus précisément de corriger les dysfonctionnements observés.