Dispositif transitionnel et maladie grave ou de l'aménagement d’un chez-soi entre l’hôpital et le domicile : enjeux institutionnels et vécus du sujet : l'exemple du secteur stérile d'onco-hématologie
Auteur / Autrice : | Sandrine Letrecher |
Direction : | Nadine Proia-Lelouey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 11/12/2021 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) |
Laboratoire : Laboratoire de psychologie de Caen Normandie (2017-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Le Marcis |
Examinateurs / Examinatrices : Nadine Proia-Lelouey, Jean-Marc Talpin, Alexandra Laurent, Anne Cado-Boissel, Sylvain Chantepie, Rozenn Le Berre | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marc Talpin, Alexandra Laurent |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’annonce de la maladie onco-hématologique, suivie pour certains patients d’une hospitalisation conjointe en secteur protégé, constitue une « double-peine » particulièrement traumatique, et entraine des vécus de désubjectivation délétères. S’ajoutent à cela des enjeux sociétaux et institutionnels, qui encadrent les prises en charges hospitalières et impactent directement ou indirectement les malades. Pour autant, la sortie d’hospitalisation ne vient pas toujours résoudre ce qui s’apparente à une crise, et peut même susciter de nouveaux vécus agonistiques. Et ce d’autant plus que la sortie de l’hôpital ne constitue aucunement une sortie de la maladie. Comme beaucoup d’autres cancers, la pathologie onco-hématologique tend à devenir chronique, faisant du domicile une annexe de l’hôpital et des proches des co-soignants, brouillant ainsi les frontières de l’intime et du privé. L’ensemble de ces constats conduit à expérimenter un dispositif de suivi psychologique se prolongeant au domicile durant les deux premiers mois après la sortie. Conçu comme dispositif transitionnel (Delion ; Roussillon), il se fonde sur une approche narrative donnant au sujet l’opportunité de remailler ses éprouvés extrêmes, dans ce qu’on peut qualifier de trame narrative de soi. Indépendamment du lieu, ce dispositif fait office d’un « chez-soi », permettant de relancer le travail continu de subjectivation. Il conduit de ce fait le patient à revisiter, voire à réélaborer, d’autres champs de sa constellation identitaire narrative.