Thèse soutenue

Écologie Chimique du Papillon Piqueur de Fruits Eudocima phalonia (Linné) en Nouvelle-Calédonie dans un contexte de lutte intégrée : Relations phytophages/plantes-hôtes, physiologie et comportements impliqués dans la réponse aux odeurs.

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Auteur / Autrice : Lise, Martine, Georges Leroy
Direction : Bruno FoglianiChristian Mille
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des populations et écologie
Date : Soutenance le 20/04/2021
Etablissement(s) : Nouvelle Calédonie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale du Pacifique (Faaa)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Nouvelle-Calédonie. Institut Agronomique Calédonien
Jury : Président / Présidente : Emmanuelle Jacquin-Joly
Examinateurs / Examinatrices : Flore Mas
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Marion-Poll, Jeremy Nichol McNeil

Résumé

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Dans le contexte actuel de la transition agroécologique, il convient de proposer des solutions innovantes de biocontrôle contre les insectes ravageurs économiques agricoles. Certaines espèces comme Eudocima phalonia Linné, un papillon piqueur de fruit autrefois considéré comme un ravageur occasionnel en Nouvelle-Calédonie est devenu, ces dernières années, un ravageur économique important et récurrent. Les méthodes actuellement disponibles sont inadaptées ou financièrement hors de portée de certains agriculteurs (comme pour les filets) et fait particulièrement défau pendant les épisodes de pullulation. Bien que l’utilisation de filet soit actuellement recommandée, ils ne permettent qu’un contrôle ponctuel et non durabl de cette espèce. Parmi les solutions de demain, l’identification de molécules odorantes telles que les kairomones qui déclenchent un comportement d’attraction chez un insecte cible, donne la perspective d’utiliser ces molécules en tant que pièges olfactifs. C’est le principe de l’Écologie Chimique. Après avoir réalisé un état de l’art complet d’E. phalonia (ainsi que le cortège secondaire qui l’accompagne), une méthode d’élevage a été mise au point pour s’affranchir de la saisonnalité de l’espèce et pour actualiser la biologie du ravageur. Il a aussi permis d’évaluer la réponse antennaire et le comportement du papillon en laboratoire en fonction de plusieurs odeurs : (i) l’odeur capturée in situ pour neuf fruits, (ii) l’odeur de cinquante composé olfactifs testés individuellement selon deux concentrations et (iii) l’odeur de 84 formulations comprenant plusieurs de ces composés. Les résultats ont amené à sélectionner cinq solutions olfactives élaborées en laboratoire pour des tests en condition semi-contrôlées et en plein champ. Une solution « olfacticide » laisse apparaître des perspectives d’utilisation pour la mise en place d’une stratégie de lutte pour laquelle ces travaux doivent être poursuivi et approfondis.