Arthur Ranc ou la République en étendard : lutter, servir, guider (1831-1908)

Arthur Ranc or the Republic under the banner : fight, serve, guide (1831-1908)

• Auteur / Autrice : Coralie Billard
• Direction : Bertrand Joly, Stanislas Jeannesson
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire
• Date : Soutenance le 29/01/2021
• Etablissement(s) : Nantes
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique (Nantes)
• Jury : Président / Présidente : Sylvie Aprile
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Vincent Duclert, Jean Garrigues
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Aprile, Fabien Conord

Mots clés

Mots clés contrôlés

France -- 1870-1940 (3e République)

Ranc, Arthur (1831-1908)

Républicanisme

Mots clés libres

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Résumé

Aujourd’hui tombé dans l’oubli, le nom d’Arthur Ranc (1831-1908) reste pourtant associé à celui de Léon Gambetta et à la fondation du régime républicain. Tôt engagé dans un républicanisme avancé, il rejoint les rangs de la conspiration pour combattre le Second Empire et subit la répression impériale : transporté en Algérie, il s’évade, revenant en France à la faveur de l’amnistie en 1859. Son combat emprunte alors la voie du journalisme, profession qu’il embrasse au début des années 1860 et qu’il ne quittera plus. La proclamation de la République le 4 septembre 1870 marque son entrée sur la scène politique : il participe au gouvernement de Défense nationale puis, après l’armistice, démissionne de son mandat à l’Assemblée nationale, avant de rallier momentanément la Commune. De nouveau poursuivi sous l’Ordre moral, il quitte la France qu’il ne regagnera qu’en 1879 pour poursuivre une carrière parlementaire. A. Ranc c’est également un engagement actif en faveur de la défense des valeurs républicaines lors des crises traversées par le régime, notamment lors du boulangisme ou, quelques années plus tard, du combat en faveur d’Alfred Dreyfus. Cette biographie politique ambitionne donc de combler une carence historiographique sur une personnalité méconnue de la IIIe République mais qui, par sa trajectoire atypique, justifie amplement une étude à part entière. Centré sur la vie et les idées politiques de la période 1848-1908, ce travail souhaite également apporter un nouvel éclairage sur l’histoire du régime républicain et les évolutions de la famille républicaine à travers l’expérience et le témoignage d’un des plus fervents défenseurs de l’esprit républicain.

Today fallen into oblivion, the name of Arthur Ranc (1831-1908) is still associated with that of Léon Gambetta and the foundation of the republican regime. Early engaged in advanced republicanism, he joined the ranks of the conspiracy to fight the Second Empire and suffered imperial repression : transported to Algeria, he escaped, returning to France under the amnesty in 1859. His struggle then took the path of journalism, a profession he embraced in the early 1860s and which he never left. The proclamation of the Republic on September 4, 1870 marked his entry onto the political scene : he participated in the government of National Defense and, after the armistice, resigned from his mandate at the National Assembly, before temporarily joining the Commune. Once again pursued under the Moral Order, he left France, which he did not return to until 1879 to pursue a parliamentary career. A. Ranc was also actively involved in the defense of republican values during the crises the regime went through, notably during the Boulangisme or, a few years later, the fight in favor of Alfred Dreyfus. This political biography therefore aims to fill a historiographical gap in the knowledge of a littleknown personality of the Second Republic who, by his atypical trajectory, amply justifies a study in its own right. Focused on the life and political ideas of the period 1848-1908, this work also aims to shed new light on the history of the republican regime and the evolution of the republican family through the experience and testimony of one of the most fervent defenders of the republican spirit.