Analysis of sewerage networks self-monitoring conditions. The case of Lyon and Nantes areas in the 1990s and 2000
Analyse des conditions de mise en œuvre de l’autosurveillance des réseaux d’assainissement. Le cas des agglomérations de Lyon et de Nantes dans les années 1990 et 2010
Résumé
This thesis work is part of the contribution of EVS-INSA de Lyon laboratory into MENTOR project aiming to better manage sewerage networks through setting up measure devices suited to measurement sites specificities and to organizations involved in urban sanitation management. In this context, this thesis studies the implementation of the sewerage network self-monitoring in accordance with regulations related to continuous control of sewerage systems operation. The self-monitoring is envisaged as technical and organizational device that aims to product necessary data to survey flows being sent into networks and evaluate discharges to receiving water. In order to do so, this research is interested in sociotechnical milieu needed to implement networks self-monitoring by analyzing two case studies: Lyon Metropole and Nantes Metropole. The field work is based on interviews and observations within organizations contributing to the self-monitoring deployment. The results demonstrate that produced data, despite their interest to improve sewerage systems knowledge and optimize their operation, are used essentially in order to examine how self-monitoring regulations are applied. This would appear to be a result of the discrepancies between new self-monitoring devices and socio-technical milieus in which those devices are being applied, especially existing organizations. Those would be unable to make a total deployment of self-monitoring due to human and financial resources that should be invested to improve its management. Thus, self-monitoring of sewerage networks is operating, but not up to be made of its potential according a degraded mode.
Ce travail de thèse s’inscrit au sein de la contribution du laboratoire EVS-INSA de Lyon dans le projet MENTOR visant à mieux gérer les réseaux d’assainissement par la mise en place de dispositifs de mesure adaptés aux spécificités des sites de mesure et aux organisations impliquées dans la gestion de l’assainissement urbain. Dans ce cadre, cette thèse étudie le processus de mise en œuvre de l’autosurveillance des réseaux d’assainissement en application de la réglementation sur le contrôle continu du fonctionnement des systèmes d’assainissement. L’autosurveillance est envisagée comme un dispositif technique et organisationnel qui vise à produire les données nécessaires pour le suivi des flux transitant dans les réseaux, et l’évaluation des rejets vers les milieux récepteurs. Pour ce faire, cette recherche s’intéresse au milieu sociotechnique nécessaire à la mise en œuvre de l’autosurveillance des réseaux à partir de deux cas d’étude : Lyon Métropole et Nantes Métropole. Le protocole d’enquête est fondé sur des entretiens et des observations au sein des organisations qui concourent au déploiement de cette autosurveillance. Les études de cas démontrent que les données produites, en dépit de leur intérêt pour connaître les systèmes d’assainissement et optimiser leur gestion, sont utilisées essentiellement pour observer la réglementation sur l’autosurveillance des réseaux. Cela résulterait d’un désajustement entre les nouveaux dispositifs d’autosurveillance et les milieux sociotechiques dans lesquels ces dispositifs sont mis en œuvre, en particulier les organisations existantes. Celles-ci seraient incapables d’assurer un déploiement complet de l’autosurveillance en raison des moyens humains et financiers nécessaires à sa prise en charge. Ainsi, l’autosurveillance des réseaux d’assainissement marche, mais pas à la hauteur de ses possibilités d’action, selon un mode dégradé.
Origine : Version validée par le jury (STAR)