Immunité thermique des matériaux sensibles pour la bolométrie
Auteur / Autrice : | Alexi Cardoso |
Direction : | Giacomo Badano |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Matériaux, mécanique, génie civil, électrochimie |
Date : | Soutenance le 07/12/2021 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (Grenoble ; 1967-....) |
Jury : | Président / Présidente : Hubert Renevier |
Examinateurs / Examinatrices : Benoît Ruffle, Virginie Nazabal | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Matthieu Micoulaut, Daniel R. Neuville |
Mots clés
Résumé
Grâce au développement des technologies bolomètres « non refroidis » compatibles avec les filières de la microélectronique, une forte demande est apparue dans le domaine de la détection infrarouge grand public. Les secteurs de la sécurité/surveillance, du contrôle énergétique des bâtiments, de l'automobile ou encore des loisirs en plein air sont en plein essor et forcent les différents acteurs industriels à augmenter les volumes tout en gardant un certain niveau de performance. Le laboratoire du CEA/LETI, conscient de la nécessité d'avoir un thermomètre plus performant (meilleur TCR, bruit en 1/f faible), a développé des nouveaux matériaux thermomètres à base d'oxydes de métaux de transition, en collaboration avec l’industriel LYNRED. Cependant, malgré des performances bolométriques supérieures aux matériaux thermomètres à base de silicium amorphe, ces nouveaux matériaux présentent des faiblesses vis-à-vis de certaines sollicitations thermiques nécessaires à la fabrication des bolomètres ainsi que des effets de rémanences postérieurs à l’observation d’un corps chaud comme le soleil (appelé « éblouissement solaire »). Au cours de cette thèse, nous avons cherché à identifier les mécanismes physicochimiques permettant d'expliquer l'amélioration de la stabilité thermique de ces matériaux thermomètres, effet observé lorsqu'on modifie leur composition chimique. Pour cela, nous avons mis en place des caractérisations accessibles « en laboratoire » (FTIR, diffusion Raman en température et à l’ambiante, résistance électrique 4-pointes en température, DRX, TEM), des caractérisations « synchrotron » (EXAFS) et utilisé des outils de simulations numériques ab-initio à l’état de l’art afin de générer des structures représentatives des matériaux étudiés. Nous avons ainsi pu mettre en évidence un lien entre certaines caractéristiques structurales des matériaux et leurs températures de cristallisation Tc ou de transition vitreuse Tg. De plus, afin d'adresser le problème de « l'éblouissement solaire », nous avons développé la caractérisation « trempe à grande vitesse » (TGV) qui repose sur la technologie des micro-bolomètres (en particulier une bonne isolation thermique et une constante de temps thermique τth de l’ordre de 10ms) ce qui permet de chauffer et refroidir très rapidement ces matériaux thermomètres. Cette technique de caractérisation innovante permet d'étudier les mécanismes régissant la relaxation se produisant à la suite d'une sollicitation thermique (type « éblouissement solaire ») du matériau thermomètre.