Expérience de la participation politique de femmes zapatistes et transformation de la communauté
Auteur / Autrice : | Rosaluz Perez Espinosa |
Direction : | Michel Naepels, Mercedes Olivera Bustamante |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 14/12/2021 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS en cotutelle avec Universidad de Ciencias y Artes del Estado de Chiapas (Chiapas, Mexique) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Hélène Combes |
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Combes, Laetitia Bucaille, Jérôme Baschet, Jules Falquet, Yvon Le Bot, Jan Rus | |
Rapporteur / Rapporteuse : Hélène Combes, Laetitia Bucaille |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans le cadre du cessez-le-feu qui fit suite au soulèvement de janvier 1994, l'Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) annonça la création de 30 municipalités autonomes dans le sud-est du Mexique en décembre 1994. Ces municipalités formèrent une zone d'exception aux politiques néolibérales de l'État et devinrent la base matérielle de la construction de l'autonomie zapatiste, en d'autres termes, du projet politique zapatiste. Deux lois révolutionnaires promulguées par l'EZLN devinrent les piliers de la construction de l'autonomie : la Loi Agraire Révolutionnaire et la Loi Révolutionnaire des Femmes, cette dernière étant la conséquence de la participation précoce des femmes à la structure politico-militaire.Cette thèse explore la manière dont le projet politique zapatiste d’autonomie a été façonné par l’expérience de genre des femmes et par leur expérience politique historique. A travers une réflexion sur la trajectoire de deux femmes particulières, qui ont eu une grande importance à leur époque au sein du mouvement, la major Maribel et la major Ana María, j’avance l’idée que, même si la participation politique des femmes zapatistes a débuté comme un moyen pour transformer leur vie personnelle et celle de leur communauté d’origine, vu qu’il y était impossible de se projeter dans le futur, cette participation a aussi transformé le projet politique zapatiste, en plaçant au centre de l’action collective la défense de la vie communautaire et la transformation des relations politiques, sociales et économiques. En ce sens, je soutiens que la participation des femmes dès la fondation de l’EZLN a façonné le projet politique zapatiste, qui consiste en particulier, mais pas seulement, à construire l’autonomie zapatiste.