Thèse soutenue

Bandes interstellaires diffuses à 862 nm

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Auteur / Autrice : He Zhao
Direction : Mathias Schultheis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Planète et de l'Univers
Date : Soutenance le 14/10/2021
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Observatoire de la Côte d'Azur - Laboratoire Joseph-Louis Lagrange (Nice, Alpes-Maritimes ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Alejandra Recio-Blanco
Examinateurs / Examinatrices : Mathias Schultheis, Alejandra Recio-Blanco, Tomaž Zwitter, Céline Reylé, Elena Valenti, Roland Dimmel
Rapporteurs / Rapporteuses : Tomaž Zwitter, Céline Reylé

Résumé

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Les bandes interstellaires diffuses (DIB) sont des raies d'absorption interstellaire qui existent largement dans la longueur d'onde optique et proche infrarouge, dont l'origine, encore débattue, pourrait être des molécules gazeuses. Les DIBs jouent un rôle important dans le cycle de vie du milieu interstellaire et peuvent également être utilisés pour tracer l'environnement interstellaire et la structure galactique. Le but de cette thèse est de mesurer et d'étudier le DIB λ8620 dans un nombre substantiel de spectres provenant de différents relevés spectroscopiques, y compris Gaia−RVS, Giraffe Inner Bulge Survey (GIBS), Gaia−ESO (GES) survey, et Pristine Inner Galaxy Survey (PIGS). Les résultats de Gaia seront publiés en 2022, et d'autres résultats sont analysés dans cette thèse. Pour atteindre cet objectif, nous avons développé un ensemble de procédures capables de détecter et de mesurer automatiquement le DIB λ8620 dans des spectres avec une large plage de températures. Nos procédures vérifient et éliminent les cas invalides, puis appliquent une normalisation locale spécifique. Le profil DIB est fitté avec une fonction gaussienne. Plus précisément, la caractérisation du DIB est extraite des spectres d'étoiles de type tardif en soustrayant les spectres synthétiques correspondants. Pour les étoiles chaudes, nous appliquons un modèle spécifique basé sur le processus gaussien qui ne nécessite aucune connaissance préalable des paramètres stellaires. De plus, nous considérons les erreurs induites par les spectres synthétiques et le bruit aléatoire. Différents indicateurs de qualité sont également générés pour évaluer la fiabilité des résultats de l’ajustement. Nous avons étudié la corrélation entre l'amplitude du DIB et l'extinction interstellaire à la fois en optique (E(B−V)) et en NIR (E(J−Ks)), ainsi que les corrélations mutuelles pour la première fois entre λ8620 et trois autres DIB, λ4430, λ8648, et λ15273. Les trois DIBs, λ8620, λ4430 et λ8648, ont présenté des corrélations linéaires avec l'extinction interstellaire dans différents ensembles de données et méthodes. Les résultats de λ8620 et λ4430 ont également été comparés à des travaux antérieurs. Nous avons confirmé le DIB λ8648 par sa corrélation avec λ8620 et E(B−V). La valeur λ8648 était plus faible que λ8620, tandis que λ4430 est plus fort que λ8620 dans un facteur de 7,4 pour EW. La corrélation entre λ8620, mesurée dans cette thèse, et λ15273 de Zasowski et al. (2015b) et Elyajouri & Lallement (2019) ont été grossièrement étudiée, donnant un faible coefficient de Pearson (rp) pour les cibles communes mais un bon rp lors de l'utilisation des médianes par champs. Nous avons également étudié la cinématique et déterminé les distances cinématiques des porteurs DIB en fonction de leur vitesse radiale en supposant un modèle de rotation galactique (Reid et al., 2019). Comme la plupart de nos cibles sont distribuées près du centre galactique , les distances cinématiques ne sont pas précises mais nous concluons que les distances du porteur DIB sont à quelques kpc du Soleil. La prochaine Gaia DR3 nous apportera clairement plus d'informations sur la cartographie 3D du DIB.