Thèse soutenue

Etude comparée des interactions à visée d'apprentissage lors de séances de géometrie au cycle 3 de l'école primaire : le cas de la Polynésie française et de la Guyane française

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Eleda Robo
Direction : Antoine DelcroixRodica Ailincai
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 15/06/2021
Etablissement(s) : Antilles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Milieu insulaire tropical : dynamiques de développement, sociétés, patrimoine et culture dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (Les Abymes, Guadeloupe)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Antoine Delcroix, Rodica Ailincai, Line Numa-Bocage, Fabienne Venant, Jean Chaumine, Thomas Forissier
Rapporteur / Rapporteuse : Line Numa-Bocage, Fabienne Venant

Résumé

FR  |  
EN

Partant du constat de similitudes et de différences des deux territoires que sont la Polynésie française et la Guyane française, cette étude interroge, dans une dimension comparative, la place des contextes dans l’enseignement de la géométrie au cycle 3 de l’école primaire. Ce choix disciplinaire est notamment motivé par la présence d’éléments en lien avec la géométrie dans les cultures propres aux territoires. Une première approche, permet d’interroger la contextualisation opérée par les enseignants et l’influence de celle-ci sur les interactions en situation d’enseignement-apprentissage. L’étude de pratiques effectives montre que la contextualisation opérée en géométrie est essentiellement « micro-situationnelle » et que les artefacts et gestes permettent de prolonger les échanges, d’éviter les ruptures communicationnelles et de participer au travail collaboratif. Dans une deuxième approche, les représentations des enseignants sur l’importance et le sens qu’ils attribuent à la contextualisation en mathématiques sont étudiées. Il apparait que les enseignants expriment le caractère indispensable de la prise en compte de l’environnement des élèves pour enseigner. Pourtant, les propositions d’exercices contextualisés qu’ils fournissent montrent en majorité des degrés de contextualisation relativement faibles. Ceci peut s’expliquer par la difficulté qu’il y a à réinterroger les activités mathématiques dans leur relation avec les contextes. De plus, il apparait que le domaine privilégié de contextualisation est celui qui est le plus relié à la vie quotidienne : « grandeurs et mesures ». Concernant la géométrie, les propositions d’enseignement contextualisés sont sans doute plus difficiles à concevoir, mais les propositions recueillies sont presque exclusivement d’un degré plus fort. Pour ce qui a trait aux contextualisations liées aux langues régionales, des exemples ne sont donnés qu’en Polynésie française. Dans une troisième approche, l’existence d’une contextualisation spécifique à chaque territoire est questionnée. La comparaison des pratiques effectives et déclarées des enseignants des deux territoires ne nous permet pas de repérer une contextualisation réellement spécifique bien que la contextualisation « méso/régionale » constituerait un élément de différenciation. A l’heure où la prise en compte des contextes entre explicitement dans la formation initiale des enseignants, il semble nécessaire de fournir aux formateurs des outils opérationnels permettant de sensibiliser les futurs enseignants aux dimensions contextuelles de l’enseignement des mathématiques, en particulier dans le domaine de la géométrie.