Thèse soutenue

La prescription extinctive des moyens de défense, aux origines de la maxime Quæ temporalia sunt ad agendum perpetua sunt ad excipiendum

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Auteur / Autrice : Floriane Masséna
Direction : Boris Bernabé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences juridiques
Date : Soutenance le 14/12/2020
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : DROIT, ECONOMIE, MANAGEMENT (DEM)
Partenaire(s) de recherche : référent : Faculté de droit, économie et gestion
Laboratoire : Droit et sociétés religieuses (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Florence Demoulin-Auzary
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Descamps, Xavier Godin, Emmanuelle Chevreau, Emmanuel Jeuland
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Descamps, Xavier Godin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En établissant la perpétuité de l’exception de nullité à l’article 1185 du code civil dans sa nouvelle rédaction issue de la réforme du droit des obligations de 2016, le législateur a partiellement codifié la maxime Quæ temporalia sunt ad agendum perpetua sunt ad excipiendum. La question de la durée des autres moyens de défense n’a en revanche pas été résolue par la réforme. Les débats qui ont cours depuis le milieu du XXe siècle quant à la pertinence d’un principe de perpétuité des moyens de défense demeurent donc d’actualité. Ses partisans invoquent la maxime Quæ temporalia, ses racines anciennes, et sa constance au fil des siècles. Ses détracteurs invoquent au contraire la prétendue caducité de la maxime Quæ temporalia, laquelle aurait été implicitement abrogée par le code civil de 1804. L’étude historique de cette maxime permet de mieux en saisir la cause, le contexte et les motifs à l’origine de son élaboration et, à travers les évolutions de son régime juridique, d’enrichir et de renouveler le débat tenant à son opportunité en droit positif. D’origine plus probablement médiévale que romaine, la maxime Quæ temporalia vise, en offrant un privilège à la partie faible du procès, à assurer l’équité au cours de l’instance. Cette volonté de protéger le défendeur se retrouve à chaque époque et se traduit par de régulières réaffirmations et extensions du principe de perpétuité des moyens de défense. Le quasi vide juridique qui caractérise l’histoire de cette maxime invite à s’intéresser par ailleurs à la place des sources subsidiaires du droit dans le système français, y compris après l’œuvre codificatrice napoléonienne.