Thèse soutenue

Réparation osseuse de la sphère orofaciale : caractérisation et évaluation du potentiel ostéoformateur d’une matrice osseuse allogénique

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Auteur / Autrice : Ahmad Moustapha Diallo
Direction : Fani AnagnostouHenri Michel Benoist
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé. Biothérapie
Date : Soutenance le 27/11/2020
Etablissement(s) : Université Paris Cité en cotutelle avec Université Cheikh Anta Diop (Dakar)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Hématologie, oncogenèse et biothérapies (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Bioingénierie et Biomécanique Ostéo-articulaires (B2OA) (Paris)
Jury : Président / Présidente : Anne Pellé
Examinateurs / Examinatrices : Fani Anagnostou, Henri Michel Benoist, Anne Pellé, Graciela Pavon-Djavid, Morad Bensidhoum, Fatou Bintou Sarr
Rapporteurs / Rapporteuses : Graciela Pavon-Djavid

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Les pertes osseuses de la sphère oro-faciale constituent un problème majeur dans la réhabilitation orale et maxillo-faciale. Elles ont des causes diverses et variées : cancers, kystes, fentes palatines, infections ou traumatismes. La prise en charge de tels défauts osseux nécessite l’utilisation de greffes osseuses. L’os autogène ou autogreffe constitue le gold standard mais présente des inconvénients: i) la nécessité de recourir à un second site opératoire, ii) morbidité subséquente, iii) une augmentation du temps opératoire, iv) une quantité limitée d’os à prélever. Pour pallier à ces écueils, des alternatives thérapeutiques à l’autogreffe osseuse sont utilisés notamment des substituts osseux dérivés des tissus osseux humains (allogreffes), animaux (xénogreffes) ou synthétiques (alloplastiques). Les allogreffes constituent une bonne alternative aux autogreffes et sont, aujourd’hui, largement utilisées en chirurgie reconstructive et régénérative. Ces allogreffes sont soit minéralisées (FDBA : Freeze-Dried Bone Allograft) ou déminéralisées (DFDBA : Demineralized Freeze-Dried Bone Allograft) et se présentent sous forme de poudre ou de gel selon le support utilisé dans le cas des DBM (Demineralized Bone Matrix). Ce projet de Doctorat avait pour but de montrer le potentiel ostéoformateur d’une nouvelle formulation d’allogreffe osseuse, partiellement déminéralisée sous forme de pâte injectable, dans deux modèles différents au niveau de la calvaria de rat : il s’agit d’une Matrice Osseuse Partiellement Déminéralisée (MOPD). Le 1er modèle est celui de défauts de calvaria de rat. Des défauts de taille critique (8 mm de diamètre) et sub-critique (6 mm et 4 mm de diamètre) sont réalisés sur la calvaria des rats puis laissés vides ou comblés avec la MOPD. Les résultats du micro scanner (µCT) et ceux histologiques ont montré l’effet positif de la MOPD dans la réparation osseuse des défauts de 6 et 8 mm de diamètre. De même, la biologie moléculaire (RT-PCR) a montré l’effet positif de la MOPD dans l’expression précoce des gènes impliqués dans l’ostéoformation. Le 2e modèle est celui d’augmentation osseuse verticale. Une chambre à os en Polyétherétherkétone (PEEK) de 6 mm de haut et 5 mm de diamètre est fixée sur la calvaria des rats après avoir perforé cette dernière de 3 petits trous de 1 mm de diamètre. Les chambres à os sont remplies soit de MOPD soit d’os bovin déprotéinisé (Bio-Oss®). Les résultats du µCT et ceux histologiques ont révélé un potentiel ostéoformateur de la MOPD dans les chambres à os. Ces résultats confortent l’idée que les allogreffes sont une option viable pour le traitement des défauts parodontaux et maxillo-faciaux.