« De la dépendance à la fin de vie du sujet âgé : évènements iatrogènes et prévention »
Auteur / Autrice : | Sandrine Sourdet |
Direction : | Bruno J. Vellas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Epidémiologie |
Date : | Soutenance le 17/02/2020 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mathématiques, informatique et télécommunications (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Epidémiologie et analyses en santé publique : risques, maladies chroniques, handicaps (Toulouse ; 2011-2020) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le vieillissement est associé à de nombreux évènements indésirables graves tels que les hospitalisations, l'évolution vers la dépendance, l'entrée en institution et le décès. Actuellement plus de 1,2 millions de sujets âgés sont dépendants en France. Cette dépendance peut s'expliquer par deux facteurs majeurs : les pathologies chroniques, et les hospitalisations. Lors d'une hospitalisation, le sujet âgé est à risque de dépendance du fait de la pathologie aigue qui le mène à l'hôpital, mais également du fait des soins hospitaliers qui peuvent être inappropriés et à l'origine d'évènements iatrogènes. Nous avons montré qu'une part significative de la dépendance acquise à l'hôpital était iatrogène et quels évènements iatrogènes pouvaient y contribuer. Parmi les pathologies chroniques, la survenue d'un cancer est également un facteur de risque significatif de dépendance, du fait de la pathologie elle-même, mais également des traitements spécifiques proposés. La réalisation d'une évaluation gériatrique standardisée (EGS) est actuellement recommandée en oncogériatrie, notamment pour évaluer si l'état général du sujet est compatible avec le traitement oncologique proposé. Notre objectif était de déterminer quels facteurs de l'EGS étaient associés à une modification du traitement oncologique initial dans cette population. Enfin, lorsque la dépendance évolue chez le sujet âgé, l'entrée en institution est fréquente. Près de 600 000 personnes vivent en EHPAD en France, et 90 000 y décèdent chaque année. Lors de la fin de vie de ces sujets, la gestion des symptômes inconfortables est prioritaire. Sur le plan médicamenteux, cela implique le recours à des thérapeutiques ciblant ces symptômes inconfortables, mais également d'éviter les effets indésirables médicamenteux. Nous avons évalué les prescriptions médicamenteuses en fin de vie chez les résidents d'EHPAD, notamment les prescriptions inappropriées.