Thèse soutenue

Au-delà de l'approche dyadique dans l'analyse des réseaux sociaux : applications aux études sur l'innovation et à l'économie financière

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Auteur / Autrice : Délio Lucena
Direction : Jérôme VicenteStefano Ugolini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 16/12/2020
Etablissement(s) : Toulouse 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'étude et de recherche sur l'économie, les politiques et les systèmes sociaux (Toulouse)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Au cours des dernières décennies, l'Analyse des Réseaux Sociaux est devenue de plus en plus populaire en économie. Cette thèse se concentre sur les structures méso-économiques "horizontales" et "verticales", que nous associons respectivement aux réseaux d'affiliation et d'interaction. Dans le chapitre 1, nous discutons de la pertinence de la méthodologie des places pour l'étude des méso-structures "horizontales" dans les réseaux d'affiliation, tandis que les hyperstructures sont un outil approprié pour l'étude des méso-structures "verticales" dans les réseaux d'interaction. Ces idées sont en suite mises en œuvre dans deux applications empiriques concernant l'innovation et la finance. Les chapitres 2 et 3 s’inscrivent dans le domaine des études de l'innovation, et traitent de l'effet des politiques de R&D sur les réseaux d'innovation collaboratifs (qui représentent des relations d'affiliation) en utilisant la méthodologie des places, qui repose sur l'équivalence structurelle. L'approche de l'équivalence structurelle permet d'identifier les agents partageant la même position structurelle (c'est-à-dire les agents soumis aux mêmes ressources et contraintes relationnelles) et d'obtenir ainsi le "squelette" des réseaux d'affiliation. Cela nous permet de surmonter certains biais et certaines limites de l'analyse classique et de fournir de nouvelles perspectives sur l'innovation en tant qu'action collective. Les chapitres 4 et 5 s’inscrivent dans le domaine de l'économie financière, et étudient la structure du réseau financier mondial pendant la Première Mondialisation. Nous nous concentrons sur les chaînes d'origine et de distribution des instruments du marché monétaire (qui représentent les relations d'interaction), et nous montrons que l'interdépendance des rôles joués par les agents dans les chaînes a permis de surmonter les asymétries d'information et de générer un système financier très résilient. Afin d'étudier les chaînes en tant que structures supra-dyadiques, nous utilisons des hypergraphes : cette approche originale nous permet de surmonter les erreurs d'interprétation potentiellement induites par les méthodologies classiques (comme les réseaux simples ou multi-niveaux) et de souligner ainsi les propriétés structurelles du réseau financier mondial.